Judo : l’arbitre gabonais Jean Claude Djimbi met étonnement terme à sa belle carrière
Libreville, 16 septembre 2024 (CLUB SPORT+), n°1 Africain de 2020 à 2024, Jean Claude Djimbi a annoncé hier, sur sa page Facebook, qu’il mettait fin à sa brillante carrière, une décision qui a surpris plus d’un.
On ne verra plus Jean Claude Djimbi sur les tatamis internationaux. Pour cause, l’arbitre gabonais a pris la décision de tout arrêter. En effet, c’est depuis la capitale de la Croatie, Zagreb, lors de l’Open de la ville éponyme que le Gabonais a fait cette annonce qui a pris tout le monde de court « (…) Zagreb se termine en beauté avec trois journées de compétition et trois finales arbitrées dont 3 Or et 1 bronze. La fin de cette compétition marque aussi la fin de ma carrière d’arbitre internationale de judo », a-t-annoncé officiellement.
Elève du Me Félix Pambo, l’homme qui lui a donné l’amour du judo, Jean Claude Djimbi durant 4 ans a trusté en tête sur l’échiquier africain grâce à sa place de numéro 1 africain. Un positionnement qui a permis au Gabonais d’officier à travers le monde pour représenter son pays et continent africain.
Avec un palmarès long comme le bras, Me Djimbi a marqué l’histoire du judo africain. A son actif, est à ce jour, il est dans le gotha des 16 meilleurs arbitres du monde et le premier Gabonais tout sport confondu, à avoir arbitré aux Jeux Olympiques. Ce n’est pas tout, Jean Claude Djimbi est le seul arbitre africain de judo à avoir arbitré aux Jeux Olympiques de Tokyo (2020-2021) et Paris 2024.
Le Gabonais qui aurait « bien voulu finir avec les JO de Los Angeles » a, préféré tiré le rideau. En mettant fin à sa carrière, Jean Claude Djimbi a une pensée pour ses proches : « Au moment où ma carrière d’arbitre prend fin, mes pensées vont d’abord à l’endroit de mon épouse, mes enfants et mes proches qui, en supportant mes absences pour aller arbitrer à travers le monde m’ont au quotidien, soutenu et rappelé leur affection et amitié (…) », déclara-t-il en guise d’hommage. Est-ce à cause de ses absences au sein de sa famille qu’il a décidé de raccrocher ?
Dans la suite de ses hommages, celui qui a eu l’honneur d’officier la finale de Teddy Riner aux Paris 2024, remercie l’ancien président de la Fédération gabonaise de judo (Fégajudo) Me André Angwe Aboughe qui a vu en lui « le potentiel et a décidé de m’accompagne pour devenir un arbitre international en m’inscrivant aux différentes formations, séminaires, stages et examens d’arbitrage puis aux compétitions internationales, sans lesquelles la fédération internationale ne j’aurais jamais découvert ».
Jean Claude Djimbi qui n’a pas une mémoire courte, reste reconnaissant pour les soutiens multiformes qu’il a reçus. C’est pourquoi il remercie aussi, le président actuel de la Fégajudo. Il s’agit de Me Hugues Désiré Boguikouma, qui, a pris a su prendre le relais « tandis que son prédécesseur avait pour objectif de me sortir du circuit qualificatif de l’IJF », a-t-il lâché.
L’arbitre retraité ferra une autre révélation en rapport avec les derniers JO Paris 2024 : « Merci au président Boguilkouma, pour tout l’accompagnement, sans lequel, je n’aurais jamais réussi à me qualifier aux JO où seuls les seize meilleurs arbitres au monde sont sélectionnés », a-t-il appuyé.
Sans oublier sa grande famille de judo au Gabon Jean Claude Djimbi qui a reçu un hommage de ses paires à Zagreb, garde que de bons souvenirs de sa riche carrière : « Ce fut un honneur et une fierté d’avoir représenté mon pays le Gabon et hissé le haut vert-jaune-bleu aux quatre coins du monde malgré l’absence totale d’accompagnement du Ministère des Sports et Comité national olympique gabonais », a-t-il conclu.