Cyrille Ondo Mba : « Il y a des réformes qu’il faut apporter pour s’adapter au contexte »

Cyrille Ondo Mba : « Il y a des réformes qu’il faut apporter pour s’adapter au contexte »

Le 24 juillet prochain, la Ligue provinciale de football du Woleu-Ntem (LPFWN) va renouveler son bureau exécutif. Pour cette élection, deux candidats sont en lice, Nsi Ella Nsi, président sortant en course pour une troisième olympiade et Cyrille Ondo Mba. Dans cette interview exclusive, le dernier candidat cité, nous parlons de son programme de réformes qu’il compte réaliser si les délégués venaient à le plébisciter. Cet ancien footballeur passé par le FC Canon 105, Nzimba, l’Union Sportive de Bitam, promet d’organiser des compétitions sans interruption et améliorer les relations avec la Direction provinciale des Sports. Voilà entre autres autant de sujets abordés dans cette entrevue. Lecture…

CLUB SPORT+ : Cyrille Ondo Mba, notre rédaction est heureuse de s’entretenir avec vous, ce matin. Vous êtes candidat à la prochaine élection du Comité exécutif de la Ligue provinciale de football du Woleu-Ntem. Alors, qui est Cyrille Ondo Mba?

Cyrille  Ondo Mba:  Avant de me plier à cet exercice, permettez moi de m’acquitter d’un devoir, celui de remercier la rédaction de CLUB SPORT+, qui abat un travail formidable depuis le lancement de son site web spécialisé. Je vous encourage à continuer de la sorte.  Bon, pour répondre à votre question, Cyrille Ondo Mba,  est un Gabonais né à Oyem enseignant d’histoire- géographie des lycées et collèges, marié et père de six enfants. Sur le plan purement sportif, donc du football, j’ai commencé ma modeste carrière de footballeur à la Ligue provinciale de football du Woleu-Ntem où durant mon parcours scolaire, j’ai participé en tant que footballeur aux compétitions de football scolaire et au championnat provincial. D’abord, avec le collège Marie Nkoane de Nfoul, puis le collège Ondo et fils. J’ai donc été sociétaire de l’Union Sportive de Bitam ( USB ). Équipe avec laquelle j’ai participé à la coupe du Gabon, à l’époque nous avons affronté Petro Sport au stade d’Oyem.

Ensuite, j’ai continué ma carrière à Libreville, pour des raisons scolaires après l’obtention de mon baccalauréat. Et à Libreville, j’ai poursuivi ma carrière de footballeur avec le club Ndella Énergie en cadet, puis je suis passée en junior avant d’être recruté par Nzimba FC pour jouer en première division. Avec Nzimba,  j’ai fait une saison et après le Football Canon 105 m’a recruté. Avec le Canon, j’ai participé à la Coupe d’Afrique des clubs champions. Nous avons disputé un match face à l’ASEC Mimosa d’Abidjan. Au match-aller à Libreville, nous avons battu l’ASSEC sur un score de 1-0  avant d’aller perdre à Abidjan 3-1. Puis, je suis revenu à Nzimba où j’ai encore joué jusqu’en 2003 avant de raccrocher, pour des raisons scolaires puisqu’il devenait un peu difficile pour moi d’allier le football d’élite, à mes études universitaires.

Alors, en tant que dirigeant sportif, j’ai commencé mes débuts par l’Association de football d’Adzabilone (AFA) de 2006 à 2007. Puis, j’ai regagné l’Union Sportive d’Oyem ( USO ) en 2011 jusqu’en 2014. De 2014 jusqu’à maintenant je suis avec Oyem AC.

CS+:Monsieur le candidat, nous découvrons que vous êtes un vrai féru et un connaisseur du football, alors quelles sont les motivations qui vous poussent à briguer le siège de la présidence  de la Ligue provinciale de football du Woleu-Ntem?

COM : Bien! Plusieurs raisons me poussent à candidater à la tête de la Ligue provinciale de football. Vous savez, le football va très vite. Donc, premièrement il y a des réformes qu’il faut apporter pour s’adapter au contexte. Je vais prendre un exemple, l’équipe actuelle est à la tête de la ligue depuis huit ans. Alors, je ne peux pas comprendre qu’en huit ans, nous n’ayons toujours pas des ligues départementales, dans certaines zones de la province. Aujourd’hui, je peux vous dire qu’il n’y a que deux ligues départementales qui fonctionnent correctement. À savoir; la ligue départementale de l’Okano, et celle du Haut-Ntem, donc, il va falloir améliorer les choses afin de faire fonctionner correctement, l’ensemble des ligues départementales de la province.

Deuxièmement, la ligue doit être attractive, il y a des équipes qui dépensent beaucoup d’argent pour le championnat départemental. Par conséquent, la ligue doit être capable de débuter un championnat provincial et veiller à ce qu’il aille à son terme. Malheureusement, nous constatons qu’il ya des saisons où le championnat s’arrête à mi-parcours, et si celui-ci va jusqu’au bout, les vainqueurs ne sont jamais récompensés. Aussi, nous remarquons que le championnat provincial se joue parfois sur les terrains périphériques, alors que dans d’autres provinces, cette compétition se joue sur les terrains adéquats. Normalement, à Oyem par exemple, les rencontres du championnat provincial doivent se jouer au stade municipal d’Akoakam. Malheureusement, pour un problème d’égo le stade est fermé aux compétiteurs. Moi, en accédant à la tête de la ligue, je vais mettre en avant le football et non ma petite personne afin d’en finir avec ces problèmes des personnes, qui ne contribuent pas au rayonnement du football local. 

Comme vous le savez, la ligue fonctionne grâce aux clubs, et aujourd’hui on a l’impression que la ligue tourne le dos aux clubs. Mais si on tourne le dos aux clubs, c’est que ya problème. Aujourd’hui, la ligue provinciale a du mal à collaborer avec certains clubs, n’ayons pas peur de le dire. Lors du dernier congrès, ils ont mis les présidents de l’USO et de l’USB dehors. Or, ce sont ici, les deux clubs phares de la province. Mais comment une ligue peut-elle se mettre à dos les acteurs du football? Car, s’il n’y a pas d’acteurs, il n’y a pas de ligue. Voilà un peu de façon de ramasser les choses que nous dénonçons. Et moi président de la ligue, avec mon équipe nous allons entretenir de très bonnes relations avec tous les acteurs du football de la province. Et le stade d’Akoakam, qui a toujours été une source de motivation pour les jeunes, sera régulièrement utilisé lors des compétitions provinciales.

CS+: Cyrille Ondo Mba, vous serez le seul challenger du président sortant, alors si jamais vous êtes élu au soir du 24 juillet 2021, qu’est-ce vous allez apporter de nouveau pour le développement du football Woleu-Ntemois?

COM: (Sourire). Merci pour cette question. Une fois élu président de la LPFWN,  je commencerai par mettre en place les ligues départementales qui manquent cruellement. Nous avons plus de vingt établissements scolaires dans la province et dans ces écoles, il y a  des talents, les jeunes veulent jouer au football, les gens veulent créer des clubs, mais l’absence des ligues départementales représente un obstacle. Donc, en mettant en place l’ensemble des ligues départementales, nous allons donner l’occasion à ceux qui n’ont pas assez de moyens de jouer au football proche de chez eux, c’est-à-dire, dans leur différentes localités. Parce qu’une ligue n’est forte que par le nombre de ses licenciés.

Il faut attirer le plus grand nombre, mais comment y parvenir? Il faut tout simplement changer la façon de faire, moi président de la ligue, dès que je lance une compétition, celle-ci doit forcément aller au bout. Et à la fin, les vainqueurs seront toujours récompensés d’un trophée et d’une enveloppe. Parce qu’un président de club, ne peut pas fournir des efforts financiers et puis à la fin d’une compétition l’équipe vainqueur ne bénéficie même pas d’un trophée, pire même d’une petite récompense financière. La ligue doit être attractive. Je vais aussi améliorer la  relation entre la ligue et la direction provinciale des sports, qui représente la tutelle, il n’est pas question que le président de la Ligue provinciale de football et la Direction provinciale des sports ne collaborent pas.

Pour finir, on va mettre un accent sur le football féminin qui prend de plus en plus de l’ampleur. Et pour atteindre ces objectifs, nous allons collaborer avec la fédération et les différents conseils locaux de la province.

Cs+: Cyrille Ondo Mba, la rédaction de CLUB SPORT+ vous remercie de nous avoir accordé cet entretien et vous souhaite bonne chance!

Cyrille Ondo Mba : C’est moi qui vous remercie merci !( sourire).

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