Championnats d’Afrique d’athlétisme 2024 : l’organisation pointée du doigt par les athlètes
Yaoundé le 27 juin 2024 (CLUB SPORT+)-La 23e édition des Championnats d’Afrique d’athlétisme qui se tiennent au Cameroun a déjà fait couler beaucoup d’encres et de salives. Entre médaillés, démissions et frustrations, on en a pour toutes les saveurs.
Cette 23e édition de ces Championnats, se tient à Douala, au Cameroun. Annonce sous de bonnes auspices, la réalité est toute autre.
Dès le premier jour de la compétition, les plaintes ont envahi la sphère de l’athlétisme africain. Dans la foulée, certains athlètes ont préféré plier bagages. C’est le cas pour l’ivoirienne Marie José Talou-Smith, les Nigérians Favour Ofili et Rosemary Chukwuma, le Sud-Africain, Shaun Maswanganyi
Marie José Talou émettant son coup de gueule, au micro de foot tg, avec les larmes aux yeux : « Je suis blessée et déçue. J’ai envie de pleurer. Mon équipe doit prendre un Yango pour aller au stade, car le transport est nul. Il y a tellement de choses que je voudrais dire sur l’organisation du Championnat d’Afrique », a-t-elle déplorée. De l’autre côté, la Togolaise Naomi Akakpo a aussi fait son malheureux constat, sans réserve au micro de foot.tg : » L’organisation c’est n’importe quoi. La veille de la compétition nous avons attendu 4h le bus qui devait nous amener à notre hôtel, on n’a pas pu se reposer à cause de ça; alors que j’étais arrivée dans la nuit« , a-t-elle enfoncé. Et d’ajouter « Le jour de la compétition, le bus devait nous récupérer à 10h, il n’est arrivé qu’à 11h30. Nous n’avons pas eu de plateau repas, donc nous n’avons pas mangé de 9h30 à 20h« , a lâché l’athlète.
Le Camerounais Emmanuel Esseme a termine à la deuxième place au 100m et explique la cause de cette performance au micro de Tyju. « Je vais dire que c’était une journée très difficile parce qu’avec la programmation qui n’était pas très bien organisée, je n’étais pas qualifié pour la finale. Du coup, je suis rentré à la maison, et puis on m’a appelé qu’il faut revenir. J’ai pris Yango, très vite fait. Arrivé à Yassa, il y avait l’embouteillage et j’ai dû prendre la moto« , a-t-il déclaré.
Narcisse Mouelle Kombi, Ministre des Sports camerounais s’est d’ailleurs dédouané en ce qui concerne la situation. « L’Etat a pris des mesures utiles et nécessaires, de même qu’il a débloqué d’importants moyens financiers en vue d’assurer le bon déroulement desdits Championnats » Mais qu’est-ce qui n’a pas marché ?