Fégafoot : Pierre Alain Mounguengui dénonce les ingérences et les abus de pouvoirs du ministère des Sports
Owendo, 23 novembre 2023 (CLUB SPORT+)-A la faveur d’une conférence de presse animée hier mercredi, au siège de la Fédération gabonaise de football, que le patron de cette instance a énuméré et dénoncé les agissements du ministère des Sports dans le fonctionnement interne de l’équipe nationale, les Panthères du Gabon.
Pierre Alain Mounguengui, président de Fédération gabonaise de football (Fégafoot) était face à la presse mercredi dernier, pour échanger sur les questions en rapport avec son institution. Parmi les points, les rapports entre le ministère de la Jeunesse des Sports et la Fégafoot. Des rapports que Pierre Alain Mounguengui souhaite transparente avec le respect des rôles de tout un chacun.
Mais à y regarder de près, ce principe de respect de couloires ne semble pas être partagé par le ministère de la Jeunesse des Sports dirigé par André Jacques Augand au regard des derniers événements autour de l’équipe nationale A.
Pour preuve, le patron du football gabonais a dénoncé des ingérences et les abus de pouvoirs de la tutelle. D’abord, lors de signature du contrat de Thierry Mouyouma qui s’est fait en l’absence du président de la Fégafoot, une première au Gabon et dans le monde. Ensuite, lors des derniers matchs des Panthères du Gabon, où un conseiller du ministre des Sports aurait posé des actes au-dessus de ses fonctions. « Nous voulons que notre équipe nationale soit performante, qu’elle soit entourée comme c’est le cas aujourd’hui, des compatriotes qui en veulent et, aussi dans la répartition des missions et que chacun dans son couloir puisse faire son travail. Je n’ai pas apprécié que l’équipe nationale se retrouve à Franceville avec l’ordre de mission signé du ministre de la Jeunesse de Sports. Je n’ai pas aussi apprécié que pendant que l’équipe nationale était en regroupement à Bongoville, les financiers du ministère arrivent la veille payer la prime de regroupement et choisissent de pas payer certaines personnes et d’autres en réduisant leurs primes », s’est indigné M. Mounguengui.
Ça ne s’est pas arrêté là, le jour du match contre le Kenya, les mêmes financiers sont revenus à 10 heures dans la tanière alors que les joueurs étaient déjà en concentration. « Ils ont demandé que certains membres du staff technique qui ont reçu les primes les rendent. Il n’y a pas meilleure manière pour déstabiliser un groupe».
Ces cas d’ingérence sont allés plus loin lorsque, « le sélectionneur national avant de se rendre à Franceville soit convoqué par un conseiller du ministre des Sports pour une séance de travail. Je ne sais pas sur quel droit ce conseiller s’est permis de le faire », s’est interrogé l’orateur.
UN CONSEILLER DU MINISTRE DES SPORTS A L’INDEX
Le conseiller du ministre dont Pierre Alain Mounguengui fait allusion n’est que Valérie Ondo Ebé qui visiblement outrepasse des prérogatives. Au président de la Fégafoot d’enfoncer le clou : « Mieux à Dar es Salam, le conseiller du ministre envoie le manager (Daniel Cousin) pour lui dire, va me chercher l’entraîneur pour qu’il vienne me faire le point du match de demain (dimanche dernier). Je n’ai pas apprécié cette manière de faire. Et je n’entends pas me taire sur cette affaire et, j’espère que ça s’est arrêté à Dar es Salam », averti le président fédéral.
Après cette série d’événements en un temps record, Pierre Alain Mounguengui a fini par comprendre pourquoi André Jacques Augand a signé le contrat du sélectionneur seul avec sélectionneur. « Il a dû être conseillé par son entourage. J’ai tenté d’expliquer au ministre comment on signe un contrat du sélectionneur, j’ai été combattu par ses conseillers qui ont dit que le président de la Fégafoot ne pouvait pas signer sur l’en-tête du Ministère des Sports. Et que ce qui se faisait avant était du faux », a lâché l’ancien arbitre international.