FECABOXE: « Pour le moment rien ne fonctionne dans cette discipline « , Adamou Ali
Dans cette interview exclusive accordée à notre rédaction, l’ancien vice-président de la Ligue professionnelle de boxe du Cameroun, Adamou Ali propose quelques solutions de redynamisation de cette discipline à l’aube des élections au sein de la fédération.
CLUB SPORT+ (CS+): Quel est le but de cet autre regroupement des anciens boxeurs du Cameroun ?
Amadou Ali : Le président national de l’Association des anciens boxeurs du Cameroun du Martin Ndongo Ebanga a bien voulu regrouper autour de lui la famille de la boxe à l’aube des futurs élections au sein de la Fédération camerounaise de boxe (Fecaboxe). Il était donc question pour nous les anciens boxeurs de commercer à penser la redynamisation de notre discipline, apporter nos suggestions pour le développement de notre sport. Ainsi, nous les anciens boxeurs avons décidé de ne plus voir notre sport mourir.
CS+: Pour parlez de redynamisation, Il y a la question des textes qui a été évoqué. Qu’est-ce que vous les anciens boxeurs proposés à ce sujet ?
Il faut dire que dans les textes que nous récusons, l’acteur de la boxe ne s’y reconnaît pas. C’est-à-dire que nous avons une assemblée générale où on retrouve des gens qui n’ont pratiquent rien à voir avec la boxe. C’est aussi le même constat dans la composition du conseil d’administration où des gens qui n’ont jamais vue un combat de près se regroupent pour parler du développement de la boxe. C’est des raisons suffisantes qui font en sorte que ce sport dégringole. Dans nos suggestions, nous souhaitons que l’assemblée générale soit formée par tous les présidents de clubs, qui affilient les athlètes, payent les licences et entretiennent les boxeurs.
Aussi, que les présidents des ligues régionales et autres corps de métiers fassent partie de cette assemblée générale. Que seuls les acteurs réels en fassent partie de cette organe. Nous proposons également de supprimer le conseil d’administration qui ne nous apporte rien et qu’à la place, on mette sur pied un comité exécutif constitué par tous les présidents des régions et le bureau directeur. Nous souhaitons aussi que la fédération soit totalement décentralisée avec uniquement l’élection du président et ses 3 vices. Instituer une ligue professionnelle autonome de boxe et deux autres ligues spécialisées à savoir : la ligue de boxe féminine, la ligue de boxe jeune parce qu’il faut noter que la boxe ne se retrouve pas dans les sports scolaires.
Il est donc question d’impulser ce sport dès la base pour voir émerger une nouvelle dynamique de boxeurs intellectuels. Mon ambition est la bonne marche de cette fédération et de voir tous les boxeurs satisfaits. Tous le monde doit trouver son compte dans la boxe parce que pour le moment, rien ne fonctionne dans cette discipline.
CS+ : Qu’est-ce que vous prévoyez au cas où vos propositions ne sont pas prises en compte par l’exécutif sortant ?
Si les propositions ne sont pas acceptées, nous serons obligés d’adopter une attitude qui pourra aider l’acteur de la boxe sans toutefois adhérer au projet de l’équipe dirigeante. C’est nous qui portons l’équipe dirigeante au sommet. On peut donc entraîner nos clubs de côté. Avec les relations que nous avons au niveau international, nous pouvons faire partir les membres de l’exécutif sortant comme des voyous et c’est ce qui ne serait pas bien pour l’image de notre pays, parce que tout enfant qui part d’ici pour aller boxer ailleurs devrait avoir les repères de son pays.
CS+ :Quels sont vos rapports avec les jeunes boxeurs ?
On essaye de se rapprocher des enfants pour leur faire comprendre le bien fondé de notre combat. Ils essayent de nous écouter, mais c’est difficile parce que l’enfant, dans sa tête veut juste se défouler sans connaître ce qu’il y’a derrière son combat. Doc on essaye d’ouvrir leurs yeux sur certaines choses qu’ils ignorent afin que plus tard, ils puissent bénéficier du fruit de leur sport.