Concertation sur la relance des championnats nationaux : l’Etat gabonais va encore tout supporter pour une dernière année

Concertation sur la relance des championnats nationaux : l’Etat gabonais va encore tout supporter pour une dernière année

Libreville, 15 octobre 2023 (CLUB SPORT+)-C’est la décision prise par les responsables et acteurs du football gabonais à l’issue de la concertation sur la relance des championnats nationaux d’élite, hommes et femmes, organisée par le ministère des Sports sous la houlette de Dr. André-Jacques Augand, patron de ce département ministériel.

Il était question de trouver un autre modèle économique capable d’assurer la pérennité et  la régularité des championnats nationaux de D1 et D2 masculin et D1 pour ce qui est celui des femmes.  Après une journée de réflexion où les échanges ont tourné sur trois thématiques cruciales à savoir, la restructuration des clubs, le modèle économique et le plan d’actions prioritaire, les les conclusions n’ont pas vraiment apporté une rupture totale avec l’actuel modèle basé uniquement sur les financements de l’Etat. Un modèle qui n’est plus d’actualité et, qui a montré ses limites avec le non-respect des engagements de l’Etat vis-à-vis des clubs. Résultat des courses : le pays se retrouve avec un championnat en dents de scie, quelconque, et qui ne va pas souvent à son terme. Comme c’est le cas la saison dernière. La faute à l’Etat !

MODELE ECONOMIQUE: LA MUTUALISATION DES CHARGES CONTINUE

L’atelier qui essentiel sur le modèle économique, les panelistes ont convenu de continuer avec la formule transitoire de la mutualisation des charges décidée lors de la task-force du National-Foot organisée en 2021 par le même ministère des Sports à l’époque, dirigé par Franck Nguéma.  Ce modèle qui va  sur une période de trois ans, ira à son terme pour sa dernière année. C’est-à-dire pour la saison sportive  2023-2024. Le temps de permettre aux clubs de trouver d’autres sources de financement dès 2024.

Rappelons que la mutualisation des charges va du payement d’une partie des salaires des joueurs et entraîneurs, la prise en charge des visites médicales d’avant-saison, le transport, l’hébergement des joueurs et leur alimentation à chaque déplacement hors de leur zone géographique.

LES CONDITIONS AVANT LA REPRISE

Les présidents des clubs qui ont activement pris part à cette concertation, ne sont pas allés d’une main mole. En effet, ils ont posé des conditions que le ministère des Sports devra répondre favorablement avant la reprise des championnats. Il s’agit en effet, du payement total de la  dette des joueurs évaluée à plus de 3 milliards. Une ardoise que la tutelle devrait éponger sur un échéancier de trois mois.

Et pour éviter les promesses non-tenues de l’Etat sur la  subvention allouée aux clubs, les présidents de clubs exigent que les 7 milliards FCFA qui couvrent les trois championnats sur une année, soient payés intégralement avant la reprise des activités.

RESTRUCTURATION DES CLUBS

Au terme de l’examen des travaux, il est apparu qu’un grand nombre de clubs  prennent part aux championnats sans être en règle avec les conditions liées à leur reconnaissance juridique et administrative, conformément aux textes en vigueur en République gabonaise.

Dans l’immédiat, les clubs ont été enjoints à régulariser leur situation auprès de la Ligue nationale de football professionnelle (LINAFP) dix jours avant la reprise du championnat. Suivra les visites médicales évaluées à 228 millions fcfa que l’Etat prendra en charge. Les acteurs ont décidé de maintenir cette formule lancée il y a deux ans par le ministère des Sports dans le cadre de la mutualisation des charges.

A court thème, les acteurs du football ont convenu de mettre en place un organigramme type de  l’ensemble des clubs avec la création d’un département technique, financier, communication marketing pour l’harmonisation de la structure des clubs. Sans oublier la création d’une commission nationale indépendante pour les clubs professionnels et amateurs.

PLAN D’ACTIONS PRIORITAIRE

Enfin l’atelier axé sur le plan d’actions prioritaire dont Valéry Ondo Ebé était le coordonnateur, les actions à court, moyen et long terme ont été également proposées. En effet, le début des championnats, les contrats des joueurs devront être validés. A moyen terme, l’organisation d’un congrès des entraîneurs, des footballeurs et des arbitres. Mais aussi, la reconnaissance par la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) des diplômes de l’Allemagne que plusieurs techniciens gabonais possèdent. On note aussi, l’évaluation des arbitres et le payement des entraîneurs en fonction de leur grade. Et à long terme, veiller au strict respect des statuts de chaque corporation.  

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