Affaire Khadim Diaw : la preuve irréfutable qui accable la Mauritanie

Affaire Khadim Diaw : la preuve irréfutable qui accable la Mauritanie

Libreville, 13 juillet 2023 (CLUB SPORT+)-La Fédération mauritanienne sanctionnée par la Jury disciplinaire de la Caf pour avoir fait aligner un joueur de nationalité sportive sénégalaise lors de la double confrontation de mars 2023 contre la RDC, a fait appel de cette décision qui lui fait perdre les deux matchs sur tapis vert. Et pourtant, selon la décision qui autorise Khadim Diaw à défendre les couleurs de la Mauritanie, ce dernier n’avait pas toujours changé de nationalité sportive au moment des fiats.

Prise en flagrant délit de fraude et de violation des textes de la FIFA en ce qui concerne le changement de nationalité et ou de fédération sportive sur le joueur Khadim Diaw aligné savamment en mars dernier lors de la double confrontation contre la République démocratique du Congo (RDC) en match comptant pour la 3e et 4e journée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique Côte d’Ivoire 2024. La Fédération mauritanienne sera donc sanctionnée par le Jury disciplinaire de la Caf pour avoir fait jouer un joueur au moment des faits de nationalité sportive sénégalaise dont la procédure de changement de fédération sportive n’était pas rendue par la FIFA au moment des faits.

Pour mémoire, cette sanction fait suite à la plainte de dénonciation de la Fédération congolaise de football et associations contre l’éligibilité du joueur incriminé. Ainsi, le Jury disciplinaire après vérification, a décidé que la Mauritanie perdait les deux matchs de mars contre la RDC par pénalité de 3-0 conformément à l’article 105 du Code disciplinaire.

Se sentant injustement retirer le point du match acquis contre les Léopards, lors de la rencontre retour à Nouakchott (1-1) et perdant ainsi le lead de la poule I, la fédération mauritanienne a interjeté appel auprès du Jury d’appel de la Caf pour contester la décision.

La FFRIM dans un communiqué de presse « marque sa totale incompréhension, non seulement eu regard de la forme de la dénonciation présentée par la partie congolaise, mais surtout, compte tenu de la décision rendue par la FIFA qui constitue la plus haute autorité dans le monde du football levant tout équivoque sur la question en prouvant les origines mauritaniennes du joueur concerné et son éligibilité pour représenter la sélection nationale de Mauritanie. Ce qui démontre par ailleurs, la bonne foi de la FFRIM en convoquant le joueur conformément aux lois et procédures en vigueur ».

Mais après vérification, il ressort clairement que la Mauritanie ne fait du tout preuve de bonne foi comme elle le prétend. En effet, c’est en date du 23 juin 2023 que la décision du changement d’association a été accordée par le juge unique de la Chambre du Statut du joueur. « La demande de la Fédération de football de la République islamique de Mauritanie relative au changement d’association du joueur, Khadim Diaw, est acceptée », autorise la Fifa en date du 23 juin de l’année.

Or, la décision étant rendue au mois de juin et que la double confrontation entre la Mauritanie et la RDC s’étant disputée au mois de mars, quatre mois avant le rendu de la FIFA, la FFRIM n’avait aucun droit d’aligner le joueur incriminé.

C’est d’ailleurs sur cette base que le Jury disciplinaire a donné raison à la partie congolaise, car après vérification auprès de la FIFA le Jury disciplinaire affirme que Khadim Diawn’a jamais demandé le changement d’association à l’époque alors qu’il avait déjà représenté l’équipe sénégalaise dans le cadre des éliminatoires du Chan 2020. De ce fait, le Jury disciplinaire conclut que la FFRIM « a violé les règlements précités et qu’elle doit être sanctionnée et conséquence », ce qui a été d’ailleurs fait, par la perte sur tapis vert des deux rencontres contre la RDC.

Mais dans sa stratégie de défense, la FFRIM qui se fait passer pour la victime, en clamant son innocence dans cette affaire. Dans sa stratégique de défense, l’instance dirigée par Ahmed Yahia, par ailleurs, 2e vice-président de la CAF, fait visiblement dans la manipulation et dans la rétention de l’information. Pour preuve, depuis que la décision du Jury disciplinaire est tombée, la FFIRM et ses soutiens, font uniquement circuler la deuxième page de la décision qui autorise Khadim Diaw à jouer pour la sélection mauritanienne. Et refusent savamment de mettre sur la place publique, la première partie de la décision sur laquelle est mentionnée la date.

En refusant de publier l’intégralité de la décision du juge unique de la Chambre du statut du joueur, la FFRIM sait pertinemment qu’elle est en violation de la loi. Et sait aussi que son appel, de la discision Jury disciplinaire n’aboutira point.

En attendant la décision du Jury d’appel, qu’en est-il de l’application de l’article 47 du règlement de la Can qui doit s’appliquer à la fédération mauritanienne de football pris dans un flagrant délit de fraude. Car selon cet article, la FFRIM doit être disqualifiée des éliminatoires et suspendue de la Coupe d’Afrique 2026.

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