Ligue des Champions féminine CAF : Confusion autour de la désignation du représentant du Gabon

Ligue des Champions féminine CAF : Confusion autour de la désignation du représentant du Gabon

Libreville, 27 juin 2023 (CLUB SPORT+). Le football féminin gabonais se porte mal, et la Fédération gabonaise de Football (Fegafoot), a décidé de n’aligner aucun club à la Ligue des Champions CAF pour des raisons sportives liées à l’arrêt du championnat national.

C’est ce qu’on peut lire dans un communiqué daté du 24 juin de la Fegafoot, « En raison de la suspension du championnat national après seulement quelques journées, la Fédération décide, de ne pas engager un représentant dans cette édition de la Ligue des Champions féminine », informait la Fégafoot aux clubs dont le nom du représentant était déjà connu. Une décision qui n’arrange pas l’état du football féminin au Gabon dont le championnat national financé par l’Etat est en arrêt depuis la fin de la phase allée en mai dernier.

A qui la faute ?

Tout part de l’arrêt du championnat au mois de mai, la Ligue nationale de football féminin l’a stoppé, en raison de l’absence de financement de l’Etat qui avait pris les engagements d’accompagnement les 14 clubs. Un engagement qui tarde à être tenu. Des retards qui peuvent se comprendre du fait des restrictions financières que connait l’Etat qui, il faut le dire a des priorités d’ordre sociaux et éducatives. 

Depuis que la Ligue des Champions féminine a pointé son nez, les batailles ont surgi. Au pays des Panthères, rien ne va plus, pour les féminines. Même la Fégafoot protectrice du football féminin a décidé que les clubs ne prennent part à la course à la qualification pour la Ligue des Champions dames édition 2023. Une position prudente prise par l’instance dirigée par Pierre Alain Mounguengui qui ne veut être coupable d’une simple figuration.

Il faut toutefois noter que cette décision de la Fégafoot est diversement appréciée au sein de l’opinion, dans la mesure où le football féminin était présumé prendre définitivement son envol cette année, après la qualification manquée sur le fil, à la dernière Coupe d’Afrique féminine et avec la création en septembre 2022 Championnat national en septembre 2022 par le ministre des Sport, Franck Nguema. Malheureusement, ce Un décollage tant espéré a pris un sérieux coup avec l’arrêt du championnat national depuis la fin de la phase aller. Et et ce n’est plus pour bientôt que l’ordre va revenir.

L’on avait cru qu’avec la création de la Linaffem, on serait sorti de l’auberge, mais que non. Rien ne va plus et le silence d’Odile André Ossawa, présidente de ladite Ligue n’arrange pas les choses. En effet, depuis sa prise de fonction, la LINAFFEM n’a visiblement pas les moyens de sa politique, mais excelle beaucoup plus sur les papiers que sur le terrain.

La bataille des postulants

L’Atlético Akanda et Oyem AC sont aux coudes à coudes, pour une éventuelle place en Ligue des Champions. Lors de l’arrêt du championnat, Oyem AC avec deux matchs de retard, était leader de la poule A, avec 12 points, tandis que Atlético Akanda menait les débats de la poule B avec 14 points pour 6 matchs joués.

La Fégafoot qui avait enjointe le vendredi 23 juin dernier à la Linaffem de déterminer le nom du représentant gabonais en Ligue des Champions CAF, Oyem AC et Atlético Akanda étant leaders de leur poule, il était difficile à la Ligue de désigner son représentant. Pour départager les deux clubs, un vote sera organisé. Un choix de désignation qui tournera à la faveur d’Oyem AC trois voix contre une pour son concurrent.

Dans la même journée, Atlético Akanda va saisir la Fégafoot, pour dénoncer ce choix désignation que la Linaffem venait d’opter. « Tout en déplorant le système de désignation du représentant… nous nous permettons de solliciter l’arbitrage de la Fégafoot. Au besoin, vu la non existence d’un tribunal local du football, nous nous tournons vers les instances supérieures pour faire entendre notre voix », se plaignait Atlético Akanda. 

En face, Oyem AC en a fait autant le 24 juin, dans le but de relever le manque de fair-play de son adversaire. « Oyem AC s’insurge de la mauvaise foi dont fait montre les représentants du club prétendument lésé. Sachant que la partie adverse a consenti à prendre part au mode de désignation. Oyem AC se reverse le droit de saisir les différentes instances dans le cas où ses intérêts seraient lésés », pouvait-on lire dans le courrier du club du Nord du Gabon.

Au regard de la situation, la Fegaftot a sifflé la fin de la récréation en décidant de n’enregistrer ni Oyem AC ni Atlético Akanda.

Categories: Football (F), Institutions

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