Fégaten: Samuel Minko en fralgrant délit de népotisme et de succession familiale
Libreville, 27 février 2023 (CLUB SPORT+)-Après 30 ans de règne d’une main de fer et d’une gestion scabreuse, Samuel Minko Mindong qui a été contraint de démissionner de son poste de président de la Fédération gabonaise de tennis (Fégaten) après sa promotion à la vice-présidence du Comité national olympique du Gabon (CNOG), a organisé une parodie d’élection le week-end dernier où il a réussi à faire élire subtilement son cousin.
Il faut remonter à l’époque fœtale pour voir de tels scénarios. En effet, après 30 années de gestion calamiteuse et un bilan inexistant, Samuel Minko Mindong, président de la très fantôme Fédération gabonaise de tennis (Fégaten) a une nouvelle fois fait parler de lui. Contraint de démissionner à la présidence de la Fégaten, depuis qu’il a été nommé premier vice-président du Comité national olympique du Gabon (CNOG) en juillet en 2022, le doyen des présidents fédéraux au Gabon et sans doute en Afrique et peut-être dans le monde, a organisé son assemblée générale élective samedi dernier dans les locaux du Comité national olympique et dans la plus grande discrétion du monde. Le tout accompagner d’un népotisme qui ne dit son nom.
Un plan savamment orchestré
Seul Samuel Minko Mindong, les délégués soigneusement choisis au volet et le CNOG étaient informés de cette élection qui s’est déroulée « derrière la cour ». Aucune communication officielle avant le scrutin, comme l’imposent les textes, n’aurait été faite et respectée. M. Minko, homme très intelligeant et rusé, savait pourquoi il ne sait pas plier à cette exigence. Le premier vice-président du CNOG ne voulait pas voir des candidats se bousculer au portail de la présidence du bureau exécutif de la Fégaten, des postulants qui pouvaient faire ombrage à son poulain et cousin du même village, Jean-Baptiste Nseng Engohang, par ailleurs, vice-président et trésorier de la Fégaten.
Et le plan machiavélique de Samuel Minko Mindong contre le tennis gabonais a bien marché comme il l’avait prédit. Les 13 délégués qui ont reçu les lettres d’invitation à quelques jours de ce théâtre électoral, tels des automates, ont tous validé cette imposture sous le regard du Comité national olympique. Etonnant pour une organisation aussi respectueuse comme le CNOG de cautionner une telle manoeuvre qui ne cadre pas avec les valeurs que défend l’olympisme.
Samuel Minko Mindong qui, selon certaines indiscrétions, n’a fourni aucun effort pour développer le tennis dans son pays après tant d’année de règne malgré les 25 mille dollars qu’il recevait chaque année de la Confédération africaine, s’est plutôt illustré par une gestion peu orthodoxe, familiale et d’exclusion. Au cours de son très long magistère, M. Minko Mindong n’hésitait pas à « couper la tête » aux résistants qui osaient le contester. Des ras-le-bol pourtant légitimes, que le « vieux » Minko considérait comme des affronts. Il exigeait respect, allégeance et omerta. Si non, il signera votre arrêt de mort tennistiquement avec privation des compétitions organisées par sa fédération et bannissement systématique pour les joutes internationales.
Maintien du tennis dans l’obscurité
En passant la main à son ancien vice-président et frère, Minko Mindong, décide de maintenir le tennis gabonais dans l’obscurité où les athlètes n’ont aucun avenir. En imposant son cousin à la tête de la Fédération gabonaise de tennis, on comprend clairement que M. Minko Mindong sera toujours aux affaires et saura contrôler Nseng Ebgohang à sa guise. Et ce n’est pas ce pseudo nouveau président qui peut s’y opposer, car en cas de rébellion ou refus d’obtempérer, Samuel Minko abrégera son avenir qui ne tient qu’à un fil. C’est la triste réalité.
Si on s’étonne de la manœuvre du doyen Minko qui, vient de prouver que le tennis du gabonais est une affaire de famille, n’en déplaise à ses détracteurs, le comportement des délégués est d’autant plus grave, dans la mesure où, ils ont cautionné cette parodie d’élection. Et pourtant, ces derniers sont les premiers à pleurnicher auprès des journalistes pour dénoncer la situation actuelle du tennis gabonais et sa gestion. Finalement, les délégués qui ont donné leur blanc-seing à Samuel Minko de procéder cette succession familiale, soit ils ne savent pas ce qu’ils veulent soit, ils ont décidé d’effacer ce qui restait de bribe du tennis gabonais.
Le découragement des promoteurs privés
En effet, même les particuliers qui faisaient vivre le tennis gabonais avec l’organisation des compétitions domestiques, se sont découragés. Depuis lors, c’est le chaos. Mais Samuel Minko ne se reproche de rien dans sa gestion malgré un bilan néant.
On ne manquera pas d’attirer l’attention du ministère de la Jeunesse et des Sports sur cette façade électorale, qui a abouti, au passage de témoin entre deux bourreaux du tennis gabonais qui doivent être écartés et exclus de toutes activités tennistiques au Gabon, en raison de leur passé qui ne plaide pas en leur faveur.