Super League africaine: Motsepe annonce la première édition en 2023
Ce projet porté par la Confédération africaine de football (Caf) depuis 2019 verra finalement le jour en septembre 2023, selon Patrice Motsepe, président de l’instance panafricaine.
Ce qui semblait n’être qu’une simple pensée en novembre 2019 deviendra finalement réalité. La Super League africaine, puisqu’il s’agit d’elle verra le jour en septembre 2023, selon le président de la Confédération africaine de football (Caf), Patrice Motsepe. Lors d’une conférence de presse tenue au lendemain de la finale de la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations (Can), dans la ville de Douala, et après avoir rencontré plusieurs présidents de clubs des quatre coins du continent, le patron de l’instance faîtière du football africain a commencé à dessiner les lignes de cette nouvelle compétition, dont la version européenne avait vivement été critiquée dès son lancement en avril 2021.
A en croire Patrice Motsepe, la Super League africaine qui regroupera les 24 meilleurs clubs du continent fait quasiment l’unanimité au sein du football continental. Celle-ci bénéficie du soutien de la Fédération internationale de football association (Fifa), comme l’avait d’ailleurs confirmé Gianni Infantino durant la présentation de ce projet en 2019. « La Fifa fait partie de l’Afrique, il est donc évident que le président et l’administration de la Fifa soit présent pour appuyer ce projet de Super League africaine. On est là pour soutenir le développement des clubs en Afrique », avait-il lâché.
En ce qui concerne le fonctionnement de cette nouvelle compétition, la Caf envisage de diviser le continent en trois régions : l’Afrique du Nord, l’Afrique Centrale et de l’Ouest et enfin l’Afrique du Sud et de l’Est. Chacune d’entre elles aura sa poule composée de 8 équipes, qui s’affronteront sous la forme de matches aller et retour, soit 14 rencontres à disputer pour chaque club. En fonction du classement, les 5 premiers des trois groupes et le meilleur sixième seront qualifiés pour les huitièmes de finale, là aussi en format aller et retour sauf pour la finale, qui fait encore objet de discussions (aller et retour ou match simple).
Si cette organisation ne devrait pas beaucoup changer pour les clubs nord-africains, toujours bien représentés dans les compétitions continentales (68% des éditions de la Ligue des Champions Caf ont été remportées par un club égyptien, tunisien, marocain ou algérien. Soit 17 sacres sur 25 éditions. Celle-ci, profitera tout de même aux équipes du Centre et de l’Ouest, qui ont très peu d’ambassadeurs dans ces compétitions interclubs de l’Afrique. Une sous-représentation qui peut s’expliquer par l’exportation exponentielle des jeunes talents locaux en Europe, empêchant ainsi leurs clubs formateurs de briller au niveau africain. Au-delà de la représentativité, « l’objectif de cette nouvelle compétition est de maximiser les profits et d’atteindre des récompenses financières de plus de 20 millions de dollars », expliquait le patron de la CAF.
Toutefois, malgré ces avantages, qu’en sera-t-il de la Ligue des Champions et de la Coupe de la Confédération ? Si ces deux compétitions semblaient épargnées par ce nouveau projet au départ, elles pourraient finalement disparaître pour laisser la place à la Super League.
