Guadalajara, 21 novembre 2022 (CLUB SPORT+) -Avec trois médailles d’or et une en argent et de bronze, la sélection nationale mexicaine de taekwondo se hisse à la première place de « ses » Championnats du monde. Une première dans l’histoire, pour un pays du continent panaméricain.

PAYS hôte de la 25e édition des Championnats du monde de taekwondo Guadalajara 2022, le Mexique a écrasé la concurrence lors de cette compétition internationale. L’Acuático Code Metropolitano de Guadalajara était le théâtre de ces mondiaux qui réunissaient 750 athlètes venus des quatre coins de la planète.

Avec 16 athlètes toute catégorie de poids confondue, le Mexique rafle la mise avec trois breloques en or, une argentée et deux métaux en bronze. Une performance majuscule qui porte les noms de Daniela Souza (-49 kg), Leslie Montero (-67 kg), Carlos Sansores (+87 kg) et de Carlos Sansores (+87 kg), tous médaillés d’or. Une domination mexicaine appuyée par la médaille d’argent de César Rodriguez (-54 kg), et les deux bronzes de Brandon Plaza (-58 kg) et de Bryan Salazar (-87 kg).

Les deux deuxièmes marches du podium de ces Championnats du monde sont occupées par la Chine, avec deux médailles d’or, trois d’argent et une en bronze. La Corée du Sud (où est le taekwondo est né), ferme la marche avec deux métaux dorés, trois en argent et une en bronze. La grande surprise de ces mondiaux est, l’échec de la France, qui rentre bredouille du Mexique.

Philippe Pinerd, Centrafricain et directeur du programme national de hautes performances, chargé des relations internationales à la Fédération mexicaine de taekwondo se dit surpris du résultat, car son pronostique n’était pas aussi positif. Du haut de son 8e dan en taekwondo, le technicien nous livre les recettes de cette victoire à domicile. Un succès qui repose notamment sur l’union créée dans le groupe sur les derniers instants. « Tout le monde s’est mobilisé pour faire bonne figure pour le pays. Mon collègue argentin et moi, avons mis une pression méthodologique sur certains aspects, ce qui a permis à tout le monde de se surpasser en allant chercher le meilleur de lui-même », indique-t-il. Philippe Pinerd pense aussi, que le public a contribué à ce premier titre mondial en taekwondo.

Et le fait que l’événement ait lieu en hauteur (1600 mètres) M. Pinerd estime que ce relief a eu un impact sur les pays qui ne sont pas conscients qu’il y a une période critique causée par l’altitude notamment entre le troisième et le sixième jour d’adaptation. « Les pays qui n’ont pas eu la présence d’esprit de faire leur préparation à cette altitude, l’ont fait cash. Pour preuve, on voyait beaucoup d’athlètes avec la bouche ouverte même si c’était au deuxième round. Cet aspect a contribué à certaines contre-performances», fait-il savoir en toute conviction.

Observation

Les trois pays en tête du classement général sont les nations qui ont des grosses contre-performances aux Jeux olympiques de Tokyo en 202, alors que ce sont des nations qui ont une massification du sport. La Corée troisième au tableau, qui compte quatre millions de pratiquants, la Chine 2 millions ou plus, et 2 millions. En effet, au vu de la quantité des pratiquants, leur positionnement en ces Championnats du monde est logique. Des nations qui se sont mises en question après les JO et décidant de changer certaines choses de leur style et politique de travail. Pour Philippe Pinerd, le changement récent des règles favorise le type de combattants mexicains qui sont des athlètes mobiles, techniques à la recherche des combinaisons que des coups uniques de la jambe avant comme c’est le cas des Européens et des Asiatiques.