Libreville, 02 juillet 2024 (CLUB SPORT+)-Après que le gouvernement ait acté la saison blanche, après plusieurs dates de reprises jamais honorées, le ministre des Sports et les dirigeants du football gabonais, se sont réunis la semaine dernière, pour discuter de la saison 2024-2025 qui devrait débuter en septembre 2024.

C’est officiel depuis la semaine dernière. Les footballeurs des championnats d’élites du Gabon, ont passé une année blanche, comme ce fut le cas lors de la période de pandémie Covid-19 où les championnats nationaux ont été mis au placard pendant un an et demi, alors dans d’autres pays, le football d’élite se disputait à huis clos.

 Après l’arrêt de la saison 2022-2023 pour des raisons financement, la saison 2023-2024 aura été horrifique car, les footballeurs condamnés au chômage, n’ont pas jamais retrouvé le chemin des terrains. Ils ont pourtant cru, mais la réalité était autre ; car les dates de reprises annoncées par les autorités sportives, n’ont jamais été respectées malgré les instructions du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, qui avait souhaité que la compétition reprenne ses droits le 15 mai dernier, après sa rencontre avec l’Union des pétroliers gabonais, pour le financement du National-Foot à travers la politique RSE des entreprises pétrolières.

Cette volonté du chef de l’Etat, sera confrontée à plusieurs contraintes endogènes des entreprises du secteur de l’or noir et des questions de calendrier de la Confédération africaine de football.

Face à ces réalités, le gouvernement finira par acter la saison blanche, tout en tirant les enseignements de cette dernière, et le tort causé aux clubs et aux joueurs qui espéraient taper au cuir cette saison sous l’ère du Comité de transition et de la restauration des institutions (CTRI).

Saison 2024-2025 en ligne de mire

Pour éviter  une année blanche consécutive et de trop, le ministre en charge des Sports, André Jacques Augand, a convié  les responsables du football local à une séance de travail. Etaient sur la table de discussion, le président de la Fédération gabonaise de football, Pierre Alain Mounguengui, celui de la Ligue nationale de football professionnel, Brice Mbika Ndjambou. Egalement, Landry Nkeyi, président de l’association des clubs professionnels du Gabon et bien d’autres.

En effet, après que les différentes parties soient tombés d’accords sur l’inopportunité d’organiser les championnats d’élite sans enjeux, pendant que les autres ligues du monde, ont achevé leurs compétitions, le ministre des Sports et ses hôtes se sont penchés sur la saison avenir, et sur le paiement de la dette des joueurs, souhait des principaux acteurs.

Une idée pas soutenue par le patron des Sports  très prudent sur ce dossier qui a fait couler encre et salive. « La décision du paiement de la dette est une question qui doit être traitée au plus haut niveau », a déclaré le patron des Sports. Ce dernier soutiendra par la suite que : « La décision n’est pas mauvaise, mais il faut que les pétroliers qui ont décidé de nous financer le championnat cette année, nous donnent leur accord », fera-t-il savoir à ses hôtes.

Les préalables pour un avenir serein

La saison blanche étant désormais acceptée par les différentes parties qui ont décidé de se projeter sur la saison avenir, pendant cette période, il serait souhaitable de bien préparer la saison 2024-2025 afin qu’elle se déroule sans anicroches.

Pour ce faire, le ministère des Sports, la Ligue nationale de football et l’Office national de développement du sport et de la culture (ONDSC) doivent se mettre au travail en réglant un certain nombre de préalables qui peuvent représenter les facteurs bloquants pour la future saison.  

Pour la Linafp et le ministère des Sports, ces deux entités devraient s’asseoir, et élaborer un nouveau calendrier et la mise en à la ré-visitation  de l’accord sur la mutualisation des charges actuelles qui n’aide pas les clubs à s’autonomiser, mais consiste à remettre toutes les charges à l’Etat. La question du nerf de la guerre nœud gordien n’est pas en reste.  

Du côté de l’ONDSC, son directeur général devrait tirer profit de cette période pour la remise à niveau, des pelouses des stades dont l’Office en a la charge. C’est le cas du stade de l’INJS, celui de Nzeng-Ayong qui mérite le changement de son pelouse synthétique, du stade de l’Amitié qui peut abriter des rencontres. Les stades de l’intérieur du pays ne sont pas en reste. On peut citer le stade Pierre-Claver Divoungui de Port-Gentil notamment.

Voilà autant de préoccupations qui devront trouver des solutions afin le début de la saison 2024-2025.