Cyclisme : Avec 30 millions FCFA en poche, Abraham Olano abandonne l’équipe du Gabon en Espagne
Libreville, 04 janvier 2023(CLUB SPORT+), à trois semaines de la 16e édition de la Tropicale Amissa-Bongo (TAB), la sélection nationale de cyclisme du Gabon qui séjourne en Espagne dans la région de Calpe pour sa mise au vert en vue de cette continentale a été abonnée par son sélectionneur, Abraham Olano paraît-il pour absence de matériel.
Coup dur pour la sélection nationale de cyclisme du Gabon à quelques semaines de la Tropicale Amissa-Bongo qui se disputera du 23 au 29 janvier 2023 ? La Fédération gabonaise de cyclisme (FEGACY), qui n’existe que lors de cette course africaine a décidé de préparer cette échéance en Espagne. En effet, depuis le 11 décembre dernier, huit coureurs gabonais séjournent à Calpe, (ville située au bord de la Méditerranée), pour affûter leurs armes aux côtés du sélectionneur national, Abraham Olano.
Maurice Nazaire Embinga, président de la FEGACY, et son sélectionneur ont jugé mieux, d’aller préparer la 16e édition de la peine reine en Espagne, en plein hiver alors que la compétition va se dérouler en Afrique dans une température chaude. Un déplacement tout frais payé par le Trésor public à hauteur de 37 millions francs FCFA fait sur les budgets du ministère des Sports, selon nos informations.
Abraham Olano qui ne fait que ses apparitions à un ou deux mois de chaque Tropicale Amissa-Bongo, en a plein les poches actuellement. En effet, avant son déplacement pour l’Espagne, l’ancien champion du monde de cycliste, est passé à la caisse. L’homme qui trainait une ardoise de 30 millions de nos francs depuis 2017, est passé à la caisse. Un payement rendu possible par le ministre de la Jeunesse et de Sports, Franck Nguema qui subi un acharnement par certains médias. Des pseudo-médias à la plume facile, déconnectés de toutes réalité.
Des vélos achetés en 2020, jamais utilisés
Abraham Olano qui prétend avoir démissionné de son poste de sélectionneur national pour cause de matériel vétuste, n’a pas aussi dit que les vélos qu’il traite de « vétuste » ont été achetés uniquement pour la Tropicale Amissa-Bongo de 2020. Or, cette année, pour cause Covid-19, la compétition n’a pu se tenir.
Ephrem Ekobena, ancien international gabonais et capitaine de la sélection nationale, condamne le comportement du technicien espagnol: « Je suis un peu surpris de voir Olano partir et laisser l’équipe nationale. Pour moi, il a trahi la fédération et cette attitude ne va pas arranger les choses », a-t-il déclaré.
L’ancien capitaine et candidat à la Fédération gabonaise de cyclisme nous en dit un peu plus sur l’affaire des vélos : « les vélos dont il est question aujourd’hui ont été achetés en 2020 uniquement pour la Tropicale et c’est lui (Olano) qui a servi de relai. ils n’ont pas servi depuis à cause du corona. Dès lors, je me pose la question de savoir à quel moment ces vélos sont devenus obsolètes ? Et si tel est le cas, il faudrait tout simplement changer les pièces et n’ont payé de nouveaux vélos. Il est mieux placé de savoir comment les choses fonctionnent chez nous. Abraham Olano aurait pu refuser de participer à cette débâcle au lieu d’abandonner les gars à leur propre sort. Ce qu’il ignore c’est que cela tombera sur le président de la fédération », s’offusque Ephrem Ekobena.
Selon certaines indiscrétions, Abraham Olano qui conditionne son retour en sélection par l’achat du matériel qu’il souhaite avoir, serait instigué par le président de la FEGACY dont l’objectif consiste à endosser à Franck Nguema l’énième échec des Panthères du Gabon à la Tropicale Amissa-Bongo. Or, au regard des faits, et des efforts consentis par le ministre des Sports pour la préparation de la sélection nationale, Maurice Nazaire Embinga et son ami Abraham Olano, devront chercher un autre bouc-émissaire.
Au lieu de vouloir organiser des complots pour diaboliser Franck Nguema, le président de la FEGACY qui s’est une nouvelle fois imposé à la tête de la fédération, gagnerait à se concentrer sur le développement du cyclisme gabonais qui passe notamment par la structuration de la discipline jusqu’aux clubs et l’organisation des compétitions locales.