Guadalajara, 21 novembre 20222(CLUB SPORT+) -Le Gabon qui faisait partie des 75 pays qui prenaient part à la 22^e édition des mondiaux de taekwondo qui se sont déroulés du 13 au 20 du mois à Guadalajara, sort de cette compétition avec zéro médaille emportée. Mais plusieurs points positifs sont à retenir de cette expédition mexicaine.

La sélection nationale du Gabon de taekwondo qui participait aux Championnats du monde de la discipline à Guadalajara au Mexique, sort de cette échéance mondiale avec zéro médaille au tour du cou. Avec dix athlètes alignés dont quatre femmes, comme les autres de l’Afrique subsaharienne, le Gabon n’a pas fait mieux.

Cet échec du Gabon mais enrichissante, a été plus difficile avec les éliminations au premier tour, d’Anthony Obame (+85kg) ancien champion du monde, ancien médaillé olympique. Le capitaine de l’équipe nationale a été stoppé d’entrée par le jeune Gambien Ann-Alasan. Pareil pour Urgence Maria Mouega Mouega (-73kg), écœurée par la Portoricaine Crystel Keekes, médaillée de bronze de la catégorie.  Même sort pour Amar Cissé Moussa (-68kg), renvoyé à ses chères études par le Turc Ferhat Kavurat tête de série numéro 25 du tournoi, en deux rounds. Une véritable bérézina pour les trois boursiers gabonais qui étaient les chances de médaille en ces championnats du monde où le pays hôte s’est taillé la part du lion.

Tout n’a pas été noir comme le laissent croire les mauvaises langues. En effet, la Fédération gabonaise de taekwondo et sa direction technique nationale peut se réjouir de la prestation encourageante de deux athlètes locaux lesquels ont réussi a passé le premier tour de ces championnats du monde. Il s’agit notamment de Teddy Lessakolo Opoya (-80k), dominateur au premier tour de l’Argentin Dylan Lionel Olemdo. Le Gabonais en manque de compétition de haut niveau, subira l’expérience du Norvégien Richard André Ordemann récent médaillé d’argent au Grand Prix de Paris. Le Norvégien surpris au premier round (4-1) pour le Gabonais, prendra finalement le jeune Teddy au sérieux qui venait de remporter le premier round. Pour les deux prochains rounds, Ordemann mettre à profit son expérience pour se débarrasser de la panthère (10-0 et 7-0). Ce sera la fin du rêve du combattant gabonais, très déçu de cette élimination.

Autre satisfaction, la prestation de Séverin Ndong Obame (-63kg), qui s’est offert le Dominicain Luis Pie (5-2 et 7-0), médaillé de bronze aux Jeux olympique de 2016 à Rio. Une grosse performance du fils de Nkembo qui a pour objectif de marquer son nom au fer rouge dans les annales du taekwondo. Il rêve d’une médaille d’or aux Jeux Olympiques et aux Championnats. Après cette exploit, le fils de Nkembo sera stoppée par le Chilien Cristian Olivero Tero deux rounds à un. L’esprit combattif et la détermination du Gabonais, sera décelé par le responsable des programmes de formation de la Fédération mexicaine de taekwondo, le Centrafricain Philippe Pinerd.

A l’image des boursiers, les trois combattantes sélectionnées notamment Rita Alphonsine Edayong Meyo (-62kg), Fatima Abombwet Mossabo (-49kg), et Nancy Essoughe Ntoutoume (-57kg), n’ont pas fait long feu. Elles ont été éliminées respectivement par la Thaïlandaise Sasikarn Toungchon (12-0 et 7-0), la Colombienne Daniela Alejandra Munoz (6-4 et 6-2) et la Portoricaine Chanel Rosado Cruz (5-1 et 9-7) en deux rounds.

Dressant le bilan de la prestation de ses athlètes, Me Denis Mboumba, président de la Fédération gabonaise de taekwondo a eu le courage de reconnaître que les objectifs visés à l’entame de ces Championnats du monde n’ont pas été atteints. Pour lui, ce n’est que partie remise. « Qu’à cela ne tienne, nous avons eu des combattants qui ont pu accéder au deuxième tour, les autres sont tombés ; surtout nos espoirs. Comme on dit en langage chrétien tout ce que Dieu fait est bon, nous allons préparer les prochaines échéances pour faire des meilleurs résultats », a-t-il promis l’ancien international gabonais.