Après deux années de passage de désert, sans emploi et sans accompagnement de l’Etat gabonais ce, après l’arrêt du championnat national le 14 mars 2020, plusieurs footballeurs locaux observent depuis le 17 mars un mouvement d’humeur pour réclamer leurs impayés de salaires des saisons 2016-2017 ; 2017-2018 ; 2018-2019 et 2019-2020.

Sans-emploi depuis deux ans pour cause d’arrêt du championnat national de football du Gabon premières et deuxièmes divisions, donc réduits à la précarité. Plusieurs footballeurs gabonais évoluant dans le championnat d’élite ont décidé de monter au créneau pour réclamer à cor et à cri et à cri leurs impayés de salaires des saisons suscitées.

En grève depuis le 17 mars dernier, pour les joueurs, ce mouvement de grève semble être à leur avis, le dernier recours pour attirer l’attention des plus hautes autorités en tête desquelles Ali Bongo Ondimba, afin qu’ils rentrent en possession de leur argent. Car ont-ils dit « tout travail mérite salaire »

Pour statuer définitivement sur le montant réel de cette dette abyssale estimée à 1 403 000 000 Fcfa par l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (Anfpg), le ministère des Sports a mis à contribution le 10 septembre 2021 dernier le cabinet d’audit indépendant Enst & Young pour mener des enquêtes minutieuses sur la dette querellée qui pousse aujourd’hui les footballeurs à élire domicile au portail du ministère des Sports sous le regard du locataire des lieux actuellement focalisé pour la reprise du National-Foot.

Désormais, ces footballeurs, réduits à la mendicité, ont décidé de se faire entendre en passant des nuits blanches au ministère Sports. Le tout assisté par des moustiques de quoi souffrir de malaria dans les prochains jours pour les moins robustes.

Alors que la Linaf vient de fixer le démarrage du National-Foot 1 et 2 au 14 mai 2022, les joueurs grévistes réclament tout simplement leurs agents : « Nous ne sommes pas contre le démarrage du championnat, mais nous réclamons notre argent fruit de nos efforts”, a indiqué un gréviste couché à même le sol sur un morceau de carton.

La question salariale n’est pas le seul point de revendication de ses footballeurs locaux. En effet, après deux saisons d’inactivités, sans pratiquer, les joueurs expliquent qu’ils ne se sentent pas aptes et ne souhaitent pas reprendre le chemin des terrains sans au préalable subir une batterie d’axamen médicaux comme l’a prévu Franck Nguema.