Capellogate : Stéphane Nguema accuse Remy Ebanéga de tentative de « manipulation »
Au cours d’un point de presse tenu ce lundi à Libreville, Stéphane Nguéma Ondo, ancien international gabonais et ancien secrétaire général de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (Anfpg), donnait les motifs qui l’ont poussé à démissionner de ladite association en décembre dernier. Parmi les raisons, l’ancien attaquant du Stade Rennais évoque un « faux témoignage comme victime de Capello », que l’aurait demandé Rémy Ebanéga président de l’Anfpg.
Le scandale de pédophilie dans le sport gabonais et particulièrement dans le football vient certainement de connaître un nouveau chapitre. Reste à savoir s’il apportera une évolution dans les enquêtes menées par le parquet de la République. Des enquêtes qui consistent à mettre la main sur les potentiels pédophiles qui infestent le sport au Gabon.
Quatre mois après avoir claqué la porte de l’Anfpg où il occupait le poste de secrétaire général, l’ancien attaquant gauche des Panthères du Gabon passé par le Stade Rennais et le Paris Saint-Germain, est sorti de son silence pour s’exprimer sur les motifs de son départ. Face à la presse, Stéphane Nguema Ondo fera des déclarations ou révélations choquantes en lien avec l’affaire de pédophilie qui fait actuellement grand bruit au Gabon.
Pendant que l’affaire Capellogate était à ses débuts, Stéphane Nguema s’est dit surpris d’avoir été abordé par son président Rémy Ebanéga, lui aussi, ancien international gabonais passé par l’US Bitam et l’AJ Auxerre pour disant faire « exploser une bombe dans le football gabonais ». Et c’était quoi la « bombe » dont l’ancien professionnel fait allusion? A en croire ce dernier « Il fallait faire un faux témoignage comme une victime de Capello pour donner plus de crédibilité à ce débat« , indique l’auteur qui dit avoir pris du temps pour donner sa part de vérité sur un débat « qui a éclaboussé notre football« . Une stratégie selon l’ancien footballeur « aurait permis d’atteindre la Fédération gabonaise de football et l’exposer pour une suspension de son président (Pierre Alain Mounguengui: Ndlr) par la Fifa » Et en contre partie, « Il fallait que je quitte le pays avec ma famille pour un asile doré », a-t-il déclaré. Stéphane Nguema qui n’a pas du tout oublié les valeurs que prône le football a dit qu’il tient à cœur aux règles du fair-play, et ne pouvait de ce fait, s’ associer à ce qu’il qualifie de « cabale ».
Visiblement choqué par la demande faite par son ami et coéquipier en sélection, Stéphane Nguema dit avoir été « sincèrement harcelé » par son président Rémy Ebanéga et son vice-président avec une tentative de manipulation. Après avoir reçu l’information de son président pour laquelle il ne s’y reconnaissait pas, M. Nguéma va révéler « (…) tous les soirs devenaient cauchemardesques pour moi et ma famille, je dormais avec une arme planche (machette) avec l’idée que je pouvait être cambriolé ou arrêté car la stratégie relevée par Remy Ebanéga me semblait tellement ignoble et gravissime », ajoute l’auteur.
Dans la suite de son point de presse, Stéphane Nguema fera savoir : « Mon président a quitté le Gabon avec toute sa famille quand les noms des grands du football ont été cités dans cette affaire (pédophilie)« . L’ex international gabonais va même indiquer que Rémy Ebenéga lui avait demandé de suivre le même chemin que lui. « Je n’ai pas voulu accepter cette malheureuse aventure« , aurait-il refusé.
Selon nos informations, Rémy Ebanéga est effectivement hors du Gabon « avec toute sa famille »? mais on saurait affirmer que ce dernier s’est déplacé à cause de l’affaire Capellogate d’autant plus qu’il n’a jamais été cité dans ce scandale d’abus et d’agression sexuelle sur mineurs. Cette affaire n’est qu’à son début…