Libreville, 30 décembre 2021 (CLUB SPORT+). A 45 ans d’âge dont dix-neuf passés sur les terrains de football en tant qu’arbitre international FIFA depuis 2011, le Gabonais Eric Arnaud Castane Otogo, qui a débuté sa carrière en 2002 à Oyem, sa ville natale, a, annoncé ce jeudi 30 décembre 2021, qu’il prenait sa retraite. Après ces années de privations, cet homme d’un tempérament sobre et très effacé, va désormais profiter de sa famille et partager ses compétences à la nouvelle génération.

C’est la maison George Rawiri, siège social du Groupe Gabon Télévision qui a servi de cadre à la cérémonie d’aurevoir au monde de l’arbitrage pour le Gabonais Eic Arnaud Castane Otogo. Après avoir passé des « joies incroyables, des souvenirs magnifiques et des moments inoubliables », au terme de dix-neuf ans de carrières passés sur les terrains de football en qualité d’arbitre, le Gabonais Eric Arnaud Castane Otogo qui a commencé sa la carrière en 2002 à Oyem sa ville natale, vient de « casser » son sifflet.  Celui qui dit avoir été toujours guidé par la passion et la persévérance, estime qu’il est temps pour lui de regarder derrière, de mesurer le chemin parcouru et d’envisager la suite différemment.

Agé aujourd’hui de 45 ans Eric Castane Otogo, a eu une carrière riche mais qui aura été aussi marquée par des controverses comme ce dernier match de sa carrière internationale le 14 novembre dernier entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Bénin en match comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde Qatar-2022 ; partie au cours de laquelle, l’arbitre a été accusé d’avoir accordé un pénalty « imaginaire à la RDC ».

En dressant son bilan ou son parcours, on note qu’Éric Castane Otogo, entre 2011 et 2021, totalise cinq participations en Coupe d’Afrique des Nations de football (2012, 2013, 2015, 2017 et 20219). « Sur le plan continental, je note également plusieurs matchs de Champions League et Coupe de la Confédération », a-t-il souligné. En effet, avec ces compétitions africaines le nouveau retraité qui compte désormais se consacrer à sa famille mais sans éloigner de l’arbitrage, aura arbitré deux quarts de finale, deux demi-finales et deux finales.

A ce tableau de chasse, M. Otogo compte aussi, une participation en Coupe du monde FIFA U20 disputé en 2015 en Nouvelle-Zélande et la Coupe du monde FIFA en 2017 en Corée du Sud en qualité d’arbitre affecté à l’Assistance Vidéo (Var).

Sur ses dix-neuf ans de carrière, Eric Arnaud Castane Otogo, devenu arbitre international en 2011, totalise plus 104 matches officiés sur le continent et mondial ce, en 10 ans d’activité. « Et bien plus encore quand on associe toutes les compétitions nationales qui m’ont révélé au monde de l’arbitrage, et au monde du sport tout court, depuis l’année 2002 », a ajouté le Gabonais.

PERSPECTIVES

Bien que retraité, Eric Otogo ,  qui a rendu un vibrant hommage à Ligue de football du Woleu-Ntem, la Ligue nationale de football (LINAF) et la Fédération de son pays, désire par-dessus-tout, de « pouvoir donner aux autres un peu de mon temps, un peu de mes connaissances, un peu de mes compétences, tout en continuant d’apprendre. Ceux qui me connaissent le savent : je me suis toujours inscrit dans le partage de connaissances, plutôt que dans le transfert des compétences. Ce que je sais, c’est que je ne pourrai continuer à m’épanouir que par le partage réciproque et le contact humain, ces valeurs que j’ai tant appréciées tout au long des années passées sur terrains et en dehors », a indiqué cet agent du Ministère de l’agriculture.

REMERCIEMENTS

Le nouveau retraité qui est conscient tout n’a pas été que parfait sa vaste et dance carrière a tenu à remercier la presse sportive nationale pour avoir parfois su mettre en avant ses désignations locales et internationales. Mais aussi, « mes performances d’ici et d’ailleurs ; mais aussi parfois mes ratés ». Selon lui, c’est ce tout qui lui a permis de se corriger, d’avancer, de s’améliorer pour porter plus haut les couleurs nationales.

Et de conclure : « Merci à chaque Gabonais. Que n’ai-je pas entendu dans la rue ? Où n’ai-je pas été interpellé pour sourire, une photo, un échange ? Des moments de reconnaissances et d’encouragements qui sont allés droit dans mon cœur ».