Libreville, 05 avril 2024 (CLUB SPORT+)-Prévus reprendre le 30 mars dernier, les championnats d’élite du Gabon sont encore en arrêt au grand dam des présidents des clubs et acteurs. A la faveur d’une rencontre entre les présidents de clubs et le ministre des Sports, une nouvelle date a été communiquée et mais avec les conséquences sur le plan africain pour le futur champion.

Après la non effectivité de la reprise des championnats nationaux de football censés reprendre leur droit le 30 mars dernier, selon les engagements pris par l’Etat gabonais via le ministère des Sports, les présidents de clubs et férus du ballon rond ont compris enfin de matinée du 30 mars que la promesse faite par le ministre des Sports est restée dans le chapitre des bonnes intentions « Pour des raisons liées à l’organisation, le National Foot ne reprendra pas ce samedi 30 mars 2024 », annonçait la Linafp par le biais d’un communiqué.

L’association des clubs professionnels du Gabon, dirigée par Landry Nkéyi, par ailleurs président d’Oyem AC, a tenu une réunion ce vendredi au Palais des Sports de Libreville. Une rencontre où le ministre des Sports, André Jacques Augand était convié pour échanger avec les dirigeants qui, pour le préciser n’ont jamais été reçus par le natif d’Omboué malgré plusieurs demandes d’audiences. Les raisons ?

Cette rencontre très attendue par les présidents de clubs, avait pour objectif de connaître les raisons de la non reprise des championnats à la date du 30 mars dernier annoncée par le patron des Sports.

Les dirigeants de clubs très déçus ont été clairs envers le patron des Sports qui était devant eux : « Monsieur le ministre nous ne sommes venus ici pour épiloguer. Nous voulons savoir pourquoi le championnat n’a pas débuté le 30 mars. Et nous voulons savoir lorsque nous sortirons de cette salle la nouvelle date de reprise », a indiqué d’entrée Landry Nkeyi, président de l’association des clubs Professionnels du Gabon.

La réponse donnée par André jacques Augand sur à ses interlocuteurs sur le bon démarrage du championnat réside sur l’absence de moyens financiers, pourtant promis aux clubs sur la base des revenus issus des entreprises pétrolières via leur politique RSE. Ces explications ont d’ailleurs été jugées légères par certains présidents. « Le maçon se juge au pied du mur. Nous attendons l’argent point »,rétorque un dirigeant.  

Pas de Coupes africaines l’année prochaine

Sur la nouvelle date exigée par les  dirigeants , Brice Mbika Ndjambou, président de la Ligue nationale de football professionnel (Linafp) s’est exprimé à propos : « Cette séance de travail avec le ministre des Sports était très attendue au regard de la date du 30 mars qui avait d’abord été annoncée pour la reprise du championnat (…), a-t-il fait savoir. Ce qu’il faut retenir c’est que le championnat national de première et deuxième division va se jouer à partir de la fin du mois d’avril, mais ne tiendra plus compte des exigences imposées par la Caf, notamment la date du 30 juin », annonce le président de la Linafp.

D’après lui, les clubs ont décidé de faire l’impasse et de jouer le championnat pour préparer la saison prochaine. « Jouer dans la précipitation et désigner un champion dans la précipitation et envoyer les clubs en compétitions africaines, n’augure pas souvent les lendemains meilleurs pour nos équipes qui participent à ces compétitions. Plutôt que d’exposer nos joueurs à des risques des blessures plus que nous étions partis de jouer 19 journées avec un rythme de deux matchs par semaine, c’est intenable et invivable », annonce M. Mbika Ndjambou.

Etant donné que plusieurs clubs ont déjà injecté les moyens pour la préparation de leurs équipes, tenant compte de cette réalité, la Linafp annonce que le championnat se jouera en cinq mois.