Capellogate: Pierre Alain Mounguengui brise enfin le silence un an après sa sortie de prison
Libreville, 24 novembre 2023 (CLUB SPORT+)-Libéré le 27 octobre 2022, après 6 mois en détention préventive à la maison d’arrêt de Libreville, pour des motifs fallacieux, Pierre Alain Mounguengui s’est exprimé pour la première fois sur cette douloureuse page de son histoire.
Placé sous mandat le 27 avril 2022 après une semaine dans les geôles du B2, Pierre Alain Mounguegui qui a recouvré la liberté le 27 octobre 2022, a brisé le silence mercredi dernier au cours d’une conférence de presse tenue au siège de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) en présence d’un parterre de journaliste. C’est dire de l’importance de la prise de parole de l’ancien arbitre international.
Honteusement accusé par la justice pour « non-dénonciation de crimes de pédophilie », quelques jours après sa brillante réélection à la tête de la Fégafoot, le 16 avril 2022 à Lambaréné, face à Jérôme Efong Nzolo, candidat soutenu parait-il, par les anciens patrons du Palais du bord de mer. Une élection pourtant diffusée en directe sur la chaine publique gabonaise, Gabon Première, que Pierre Alain Mounguengui avait remportée avec 18 voix contre 12 pour son challenger.
C’est à l’issue de cette réélection, la deuxième pour le rappeler, que les ennuis judiciaires ont commencé pour le natif de Tchibanga. Il faut dire que tout était déjà orchestré en cas de victoire pour celui que ses proches appellent affectueusement PAM, abréviation de son nom. Et c’est avec beaucoup de douleur que ce dernier est revenu sur cette affaire qui a failli briser sa vie et celle de sa famille. « Après mon élection du 16 avril 2022 à Lambaréné et les ennuis judiciaires que j’ai connues, nul ignore que deux jours après mon élection j’ai été jeté en prison après une semaine au B2, au motif d’avoir remporté une élection face à un candidat qui était hyper-soutenu (…) », a-t-il relaté.
Parlant de cette affaire de pédophilie que PAM qualifie de scandale artificiel qui avait pour but de le déstabiliser, il a fait l’observation qu’elle surgit à chaque fois qu’il y a une élection fédérale.
Tout a commencé en 2018 avec la fausse affaire de Marseille qui s’est soldée par les convocations des joueuses et staff technique au tristement célèbre B2. Au final, rien de concret ne sortira de ces auditions.
Puis, en 2022 éclate l’affaire Capéllogate avec faux témoignages et une nomination trafiquée dans le seul but d’écarter Pierre Alain Mounguengui à se porter candidat. « En voulant me faire mal, ils ont terni l’image du Gabon », a déclaré le membre du Comité exécutif de la CAF. Occasion, pour l’ancien arbitre international de «remercier tout ceux qui ont partagé avec moi à distance ces moments sombres de ma carrière ».