Claude Michel Tchissambo : « la NABA existe depuis les années 80, elle a repris ses activités en 2017 après 10 d’absence (…) »

Claude Michel Tchissambo : « la NABA existe depuis les années 80, elle a repris ses activités en 2017 après 10 d’absence (…) »

Libreville, 07 novembre 2023 (CLUB SPORT+) : Nous sommes allés à la rencontre de Claude Michel Tchissambo Adossou, président de Nzeng-Ayong Basketball Association ( NABA) qui nous a présenté cette association qui existe depuis les années 1980, certainement l’une des plus vieilles du Gabon. En effet, dans cette interview, cet ancien basketteur explique la vision de cette association et les objectifs à court moyen et long terme. Enfin, Claude Michel Tchissambo Adossou, jette également un regard sur le basketball gabonais marqué selon lui par des clivages et des divisions, regrette-il. Lecture…

CLUB SPORT+ : Qui est Claude Michel Tchissambo Adossou ?

« En effet, je suis Claude Michel Tchissambo Adossou, je suis Gabonais, comptable de formation. Je suis ancien basketteur et depuis 2017, je suis le président de Nzeng-Ayong Basketball association (NABA). Et je vous remercie pour l’intérêt que vous accordez de parler de notre structure dédiée à la jeunesse de Nzeng-Ayong qui vous remercie par ma voix. »

CLUB SPORT+ :Pouvez-vous nous donner plus d’informations sur la NABA qui existe depuis les années 80 ?

« Avec plaisir monsieur le journaliste (sourire)! La NABA est une association de jeunes située dans le 6e arrondissement de la commune de Libreville, plus précisément dans le quartier Nzeng-Ayong. Elle a traversé plusieurs générations et est liée à l’existence du complexe sportif de Nzeng-Ayong, notamment le stade de Nzeng-Ayong. Bien que l’association existe depuis un certain temps, elle a été revitalisée depuis 2017 et est devenue plus active et visible depuis cette période.»

CLUB SPORT+: Quelles furent les raisons de la cessation des activités en 2007 et les conséquences sur la jeunesse ?

« Merci pour la question. Cela démontre que vous suivez les activités de la NABA. En 2007, l’accès aux installations sportives a subi une perturbation majeure, ce qui a eu un impact significatif sur la participation des jeunes au basket-ball. Cette perturbation a entraîné la fermeture du complexe sportif, privant ainsi les jeunes d’un lieu où ils pouvaient pratiquer leur sport préféré. Cette situation a eu des répercussions négatives, car les jeunes se sont retrouvés sans endroit pour jouer au basket, ce qui a potentiellement contribué à une augmentation de la délinquance juvénile et d’autres problèmes au sein de cette franche de la population. La renaissance de la NABA en 2017 semble avoir été motivée par la nécessité de créer un espace où les jeunes peuvent s’adonner au sport et développer des valeurs positives. La NABA propose diverses catégories, y compris une école de basket pour les enfants en bas âge, des équipes U14 et U19, ainsi que deux équipes seniors. Cela a permis de restaurer un lieu d’engagement pour les jeunes dans des activités sportives.»

CLUB SPORT+ : Plusieurs associations du genre existent à Libreville et à l’intérieur. Votre particularité c’est laquelle ?

« Notre association se distingue par la possession d’un grand terrain de basket, exclusivement dédié à nos activités, contrairement à d’autres associations au Gabon qui doivent recourir à des autorisations ou louer des terrains ce qui n’est pas le cas pour la NABA. En effet, notre espace dédié contribue à la qualité de nos activités et la formation de ses membres. Une autre caractéristique importante est notre fort esprit de groupe et une vision commune partagée entre les membres qui reviennent de divers horizons et qui pour crédo, la formation des jeunes Gabonais.»

CLUB SPORT+ : Président, quel est le niveau d’implication des anciens membres de la NABA qui ont porté les couleurs de l’équipe nationale ?

«En ce qui concerne les membres ayant représenté l’équipe nationale du Gabon, leur implication et de divers ordres. Mais tous contribuent de différentes manières, que ce soit par leur présence, leurs conseils ou des dons pour soutenir notre association. Au titre des donateurs, je peux citer Marius Asoumou Ndong dit Kemp , qui a souvent apporté sa modeste contribution pour l’avancement de l’association. Il y a aussi Oni Obame (Papalo) qui envoie souvent des importants d’équipements sportif depuis les États-Unis. Sans oublier l’association AZEVA qui soutient la NABA. Même les nouveaux arrivants nous ont également apporté leur soutien. »

CLUB SPORT+ :Quels sont vos objectifs à court, moyen et long terme ?

« Très bonne question ! Les objectifs que nous partageons à court terme comprennent la réactivation de l’école de basket. Nous comptons l’améliorer et lui donner une bonne vitesse de croisière. Il y a l’organisation de compétitions et la sensibilisation aux questions de santé. À moyen terme, nous envisageons des activités telles qu’un festival de Novembre Bleu, un festival de Noël et des ateliers de formation pour différents aspects du basketball. À long terme, notre ambition est de couvrir notre terrain et d’améliorer la formation de nos adhérents. Pour ce projet, nous sollicitons auprès de l’Etat et des entreprises un accompagnement mais aussi, auprès des personnes de bonne volonté. En couvrant cet espace, les jeunes pourront pratiquer le basketball à tout moment. Faut-il rappeler que c’est par la formation que la balle orange du Gabon comblera son déficit. D’où la raison de cette volonté à mettre plus d’accent sur ce pan très important. »

CLUB SPORT+ :Pour finir, quel est votre regard sur le basket-ball gabonais ?

« Je me suis tellement focalisé ces derniers temps sur la NABA que j’ai rarement trouvé le temps de fixer sur le basket-ball national. Cependant, je pense que le basketball national bénéficierait d’une plus grande concentration. Les acteurs du basketball aujourd’hui devraient se concentrer davantage sur le jeu. L’élément crucial est d’établir un programme de formation solide pour revitaliser le basketball en mettant l’accent sur la formation des jeunes dès leur plus jeune âge. Cela devrait être la priorité absolue, car la formation est le principal pilier pour relancer le basketball dans notre pays. Ensuite, il est nécessaire de mettre de côté les divisions et les clivages qui existent dans ce milieu. Je crois que ces deux aspects sont essentiels pour le développement du basketball. Il est important de reconnaître qu’il y a des différences, mais cela ne signifie pas que les jeunes d’un côté et les anciens de l’autre côté. Il est essentiel d’instaurer un esprit d’unité dans la Ligue nationale de basketball. »

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