Can U23 : Saturnin Ibéla tire à boulet rouge sur la Confédération africaine de football
Tanger, 01 juillet 2023 (CLUB SPORT+)-Le sélectionneur national du Gabon, Saturnin Ibéla Ignambi n’a pas été tendre avec la Confédération africaine de football dans le cadre du conflit qui a opposé sa fédération à celle du Cameroun dans l’affaire Floriss Djavé. Une affaire qui remonte au mois de mars mais qui, a connu son épilogue trois mois plus tard. Cette lenteur administrative a-t-il dit, a contribué à la mauvaise préparation de la sélection nationale du Gabon U23. Morceaux choisis.
Le sélectionneur national du Gbaon, n’a pas était tendre avec la Confédération africaine de football (Caf) en conférence d’avant-match contre l’Egypte. Le Gabon déjà éliminé de la Coupe d’Afrique des Nations U23 après ses deux défaites contre le Mali (3-1) et le Niger (1-0), joue son dernier match ce soir face aux Pharaons d’Egypte.
Interrogé sur l’élimination de son équipe et sur les raisons de cet échec, Saturnin Ibéla Ignambi qui reconnait avoir failli à sa mission, n’a pas manqué de revenir sur le contentieux entre la Fédération camerounaise de football et sa consœur du Gabon dans l’affaire Floriss Djavé que le Cameroun accusait finalement à tort de « falsification d’identité ». Une affaire qui remonte au mois de mars mais qui a connu son dénouement le 8 juin à quelques jours de la compétition.
Visiblement remonté sur le verdict très tardif de la Caf, le technique gabonais a vidé son sac en disant ses quatre ses quatre vérités à la Caf qui, il faut le dire a traîné le pas dans le traitement de ce dossier. Une situation qui a fortement bouleversé la préparation du Gabon : « Même si le Gabon, comme maintenant a mis les moyens pour la préparation de l’équipe nationale, le conflit entre le Cameroun et le Gabon a plus ou moins perturbé notre préparation. Je pense que les résultats de notre équipe sont également imputables à la Caf », a lâché d’une voix ferme Saturnin Ibéla.
Le Gabon qui a joué son dernier match de qualification le 28 mars contre le Cameroun, le sélectionneur national des Panthères U23 a marqué son étonnement sur lenteur avec laquelle les instances judicaires de la Caf ont traité le dossier qui opposait le Cameroun et le Gabon : « Pour une équipe qui doit prendre part à une Coupe d’Afrique, c’est à deux semaines que la Caf réagit sur la réserve du Cameroun. Cette négligence administrative a eu impact sur les investissements de l’Etat gabonais a préparé son équipe. Il faut le dire aussi. A ce niveau, je pense que les torts peuvent être partagés suite aux lenteurs administratives de la Caf par rapport à un certain nombre de choses», estime Saturnin Ibéla dont on peut saluer le courage d’avoir abordé cette situation.
Des procès-verbaux communiqués trois mois après
Pour démontrer une fois encore une fois ce qu’il a qualifié de lenteur administrative venant de l’instance faîtière du football africain, Ibéla Ignambi va enfoncer le clou : « La même chose pour les procès-verbaux qui sont arrivés à la veille de notre premier match m’extrayant de mon groupe un de mes milieux de défensifs. On ne peut pas envoyer un procès-verbal d’un match qui a eu lieu en mars à la veille d’une compétition. C’est vrai que nos prestations n’ont pas été bonnes sur le terrain, mais nous avons eu des problèmes qui ont faussé notre préparation et la Caf qui intervient trois mois après. Comment l’Etat gabonais pouvait s’investir dans une préparation qui pouvait coûter des dizaines de millions sachant que la Caf n’avait pas encore vidé le contentieux », s’est-il interrogé.
Visiblement très remonté, le technicien gabonais a fera savoir que c’est un épisode qui a sérieusement perturbé le Gabon. « Forcement il ne pouvait qu’avoir des impacts. Pendant que les autres pays se préparaient sereinement, la Caf a jugé mieux et utile de nous perturber deux semaines avant la compétition. Alors que dans notre programme de préparation il était question que l’équipe se rende en Autriche pour quatre semaines de mise au vert. La Caf a jugé qu’on ne devait pas le faire parce qu’on devait attendre le Jury discipline qui en sortant et en prenant son temps devait rendre le verdict de la réserve du Cameroun. Ça aussi, ce sont des éléments qu’il faut souligner qui ont contribution à notre mauvaise prestation », accuse-t-il.
Très offusqué par cette affaire, Saturnin Ibéla Ignambi qui a eu le cran d’évoquer ce sujet en présence des membres de la Caf présents en salle de conférence de presse : « Même au niveau des organisateurs il y a quand-même quelque chose à redire. Je veux bien c’est la Caf, mais elle n’est pas exempte de la situation du Gabon. En effet, un match qui s’est joué le 28 mars, c’est trois mois plus tard et deux semaines avant la compétition que la Caf décide de se prononcer définitivement. L’Etat gabonais qui a d’autres choses à faire, ne peut pas investir un milliard quand la Caf traîne de rendre les verdicts. Voilà des éléments qui ont interféré dans notre préparation », a conclule sélectionneur national du Gabon sous le regard froid d’un officier média de la Caf.
Espérons que ce coup de pied dans la fourmilière de Saturnin Ibéla Ignambi, amènera l’instance panafricaine dirigée par Patrice Motsepe à montre de célérité dans le traitement des dossiers aux caractères urgent.