Fégaboxe : Olivier Moussavou et son bureau contestent l’élection de Bonaventure Nzigou

Fégaboxe : Olivier Moussavou et son bureau contestent l’élection de Bonaventure Nzigou

Libreville, 26 avril 2023(CLUB SPORT+). C’est lors d’une conférence de presse animée ce mardi 26 avril au siège de la Fédération gabonaise de boxe (Fégaboxe) par Olivier Moussavou et le bureau fédéral qu’il dirige, a officiellement contesté l’élection de Bonaventure Nzigou Manfoumbi, tenue le 22 avril dernier sous la supervision du vice-président de la Confédération africaine de boxe (Cab).

« Il n’y aura pas de bicéphalisme dans ce pays notamment dans la boxe gabonaise », a lâché sur un ton ferme, Olivier Moussavou élu en avril 2021 à la tête de la Fégaboxe, mais qui voit sa fonction fortement menacée avec l’élection de Bonaventure Nzigou Manfoumbi aux commandes de cette association du noble art gabonais.

Pour marquer sa désapprobation face à ce qu’il qualifie de « parodie » électorale, l’ancien président de la Ligue de boxe de l’Estuaire, qui selon certains observateurs vit ses derniers jours à la Fégaboxe, est monté au créneau avec à ses côtés son état-major.

Face aux journalistes, Olivier Moussavou a fait savoir que l’élection organisée par la commission ad-hoc mise en place l’AFBC «ne cadre pas avec les statuts et tous les documents juridiques en République gabonaise. C’est pourquoi, le bureau fédéral que je dirige, nous ne nous reconnaissons pas dans ce processus qui n’obéit à aucun texte juridique au Gabon », a-t-il annoncé.

Bien que le Gabon soit membre de l’instance panafricaine de boxe, cela n’enlève pas au Gabon sa souveraineté nationale, explique l’orateur. Pour soutenir sa position et son argumentaire, Olivier Moussavou brandit les textes de la Fégaboxe. « Quand vous lisez les statuts de la fédération, aucune disposition qui autorise une instance internationale à mettre en place une commission ad-hoc alors qu’un bureau élu légalement est encore en fonction. C’est le cas des statuts de la Confédération africaine qui n’autorisent pas ce genre de manœuvre dans un pays membre de la Cab. Ça n’existe nulle part », martèle M. Moussavou.

Pour stopper ce bicéphalisme « créé par une bande d’ami de longue date » ; Olivier Moussavou et son bureau qui ne se reconnaissent pas dans l’élection du 22 avril dernier, ont décidé « de déposer un recours au Comité national olympique pour faire annuler cette élection et des décisions de cette assemblée générale ».

Droit dans ses bottes, le ou ex président de la Fégaboxe rassure à ses soutiens et l’opinion nationale « qu’il n’y aura pas de bicéphalisme à la Fégaboxe ».

QUE DISENT LES TEXTES ?

La mise en place de la commission ad-hoc de la Fégaboxe dirigée par Emmanuel Edou Eyene qui marquait de facto, la dissolution du bureau d’Olivier Moussavou. Cette procédure est encadrée par les statuts de la Fégaboxe dans son article 71 alinéa 1 qui indique : « Si pour une raison ou une autre, les 2/3 des Ligues provinciales se réunissent en assemblée générale extraordinaire pour décider de la dissolution du bureau du Comité directeur, elles doivent en informer au préalable incriminé et au ministère chargé des Sports sur l’objet de la motion de défiance. Celle-ci doit revêtir un caractère réel, sérieux et non une simple conspiration de quelques personnes pour mettre en péril le fonctionnement normal de la fédération. Si tel est le cas, le bureau directeur objet de la motion de défiance en gestation peut saisir les juridictions compétentes pour statuer sur le fondement des accusations », lit-on. Le bureau directeur de Moussavou a-t-il reçu une motion de défiance dans les règles comme le stipule la loi ? Les 2/3 des présidents des ligues se sont-ils réunis en assemblée générale extraordinaire pour décider de la dissolution de son bureau ?

Si élection il y a, le bureau d’Olivier Moussavou présente les statuts de la Fégaboxe et brandit la section III de ces statuts dans l’article 47 qui stipule entre autre que pour être candidat au comité directeur, il faut être « licenciés d’un groupement sportif ou membres individuels d’une association pendant deux ans ». A en croire le plaignant, Bonaventure Nzigou Manfoumbi s’est soustrait à cette disposition.

Le Comité national olympique gabonais qui avait déjà invalidé en mars 2017 sous l’ère Léon-Louis Folquet, l’élection d’Alfred Bongo Ondimba pour non-respect des statuts de la Fégaboxe et retirer cette fédération au nombre de ses membres devra une nouvelle fois se prononcer sous la mandature du président Crésant Pambo. Affaire à suivre…   

Categories: Sports de combat

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