Can-2012 : Dr. Cyrille Mouyopa lève le secret médical sur la décharge signée par Remy Ebanéga
Owendo, 07 décembre 2021 (CLUB SPORT+). Le Dr Cyrille Mouyopa, cardiologue et ancien médecin de la sélection nationale du Gabon, les Panthères, a brisé le silence ce jour au siège de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot) pour « apporter des éclairages aux réseaux, à l’opinion nationale et internationale sur les propos de M. Rémy Ebanega », ancien international gabonais qui, avait relevé lors d’une sortie médiatique que l’ex toubib de l’équipe nationale lui avait signé une décharge pour poursuivre la compétition avec le Gabon lors de cette Coupe d’Afrique des nations de football 2012 remportée par la Zambie à Libreville.
En pleure lors d’une conférence de presse animée le mois dernier au siège de l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (ANFPG), une sortie faite quelques jours après l’arrestation arbitraire ? à Bongoville de l’ancienne gloire du football gabonais Stéphane Nguema à l’époque secrétaire général de l’ANFPG et autres membres de ladite association qui, s’étaient infiltrés à l’hôtel des joueurs sans autorisation. Au cours de cette sortie médiatique, l’ancien stoppeur de l’Union sportive de Bitam (USB) et de l’AJ Auxerre (Ligue2/France) avait fait relevé à l’opinion ses efforts sacrificiels et de patriotisme pour la sélection nationale. Des efforts que ce dernier justifiait par le fait qu’il ait joué lors d’un de la Can-2012 infiltration. Ce n’est pas tout, l’ancien défenseur central qui avait dû interrompre sa carrière pour cause de blessure au genou avait dû signer une décharge au Dr Cyrille Mouyopa pour poursuivre l’aventure lors de cette que le Gabon co-organisait avec la Guinée-Equatoriale. En évoquant ce triste passage de sa carrière, Rémy Ebenaga pris par l’émotion, s’était fendu en larme. Des révélations qui ont choqué plus d’un. Surtout, ceux qui ne connaissaient pas les contours de ce dossier.
Dr. Cyrille Mouyopa, médecin aérospatiale et vice-président du Conseil national de l’Ordre de médecins du Gabon, cité par l’ancien footballeur aujourd’hui devenu, président de l’ANFGP ( NDLR : une association de défenses des droits des footballeurs), interpellé par certaines personnalités, amis et membres de sa famille sur la sortie de celui qu’il considère comme son « son jeune cadet », était face à la presse ce mardi 7 décembre 2021.
Homme très effacé et du consensus, le Dr. Cyrille Mouyopa, médecin Colonel à la retraite, qui a toujours respecté la déontologie de la profession, dit avoir rencontré il y a deux semaines, Rémy Ebénéga lors de la réunion hebdomadaire de la commission de suivi et évaluation des recommandations de la Task-force sur la reprise du championnat national. « Nous avons échangé sur sa sortie et il m’avait fait la promesse de mieux éclairer l’opinion sur ce qui s’est passé d’avant la Can-2012 », a indiqué celui qui est également instructeur CAF médecine du sport et membre de la commission médicale de la CAF.
Mais face à la mauvaise récupération par les réseaux sociaux et les « messages ou montages orchestrés autour de cette affaire ont pu ou peuvent me porter préjudice », le cardiologue qui tient au respect de son image et sa profession a reconnu qu’il a fait signé une décharge à Rémy Ebanéga. Mais ce dernier a pris le soin de relever pourquoi on est-on arriver là à cette époque : « Nous étions à une séance d’entraînement au Stade Omnisports Omar Bongo, qui à l’époque avait la meilleure pelouse, malgré la non finition des travaux. Au cours de cette séance, Daniel Cousin, attaquant est entré en collision avec Rémy Ebanéga, défenseur. Une violente collision qui avait entraîné une perte de connaissance initiale à M. Ebénagé », a-t-il expliqué d’entrée.
Aussitôt, Rémy Ebanéga sera transporté à l’hôpital d’instruction des armées Omar Bongo Ondimba, après stabilisation de l’équipe médicale présente au stade. « Heureusement pour nous, nous commençons appliquer les directives de la CAF/FIFA qui commandaient que toutes les séances d’entraînements des équipes nationales soient couvertes par une ambulance médicalisée », souligne le médecin.
En effet, à l’hôpital militaire, Rémy Ebanéga va subir une batterie d’examens, lesquels relèveront un traumatisme thoracique avec trois côtes fêlées. Devant de ce tableau clinique, M. Mouyopa visiblement embarrassé car, il s’est vu obliger de lever un secret médical, confie à la presse que le staff médical, après, avis de l’équipe médicale de l’hôpital militaire, décide de reposer M. Ebanéga pour quelques jours, le privant du match qui suivait.
LA DECESION DE REMY EBANGA CONTRE LA PRESCRIPTION MEDICALE
A en croire M. Mouyoupa, à la veille du match, Rémy Ebanéga voulant absolument faire partie de l’équipe, exprima « sa ferme volonté de jouer ». Mais face à la réalité des faits cliniques, « le staff médical ne pouvant accéder à cette demande, et le compromis qui s’imposait, comme en pareille circonstance de refus d’observer une prescription médicale, était que M. Ebanéga signa une décharge », détaille le cardiologue qui tenait à rétablir les faits tels qu’ils se sont déroulés.
L’OBJECTIF DE LA DECHARGE
Si le Dr. Cyrille Mouyopa a rassuré qu’il n’en veut pas à pas Rémy Ebénaga et qu’il n’avait pas jugé nécessaire de répondre sur le coup à l’ancien international gabonais, car pour lui « Rémy était dans état émotionnel qui manifestement ne laissait pas de place à un choix judicieux des mots pour exprimer cette nation de patriotisme », le cardiologue a néanmoins a expliqué à l’opinion à quoi consistait la décharge évoquée par Rémy Ebanéga. « Cette décharge ne concernait que la responsabilité du staff médical et non les autorités fédérales ou politiques. En français facile, si jamais M. Ebanéga présentait un problème médical sur le terrain ou après le match, la responsabilité du staff médical n’était nullement engagée », a déclaré le président de la Commission médicale et lutte antidopage de la Fégafoot.
Au terme de son récit, Dr. Mouyopa qui s’est aisément soumis aux questions des journalistes, a informé qu’il va se retrouver avec son avocat « pour étudier la possibilité de porter plainte à tous ceux qui ont voulu instrumentaliser les déclarations de Rémy pour nuire à ma modeste personne ».