Libreville 17 mai 2024(CLUBSPORT+)-La Ligue nationale de football féminin ( Linaffem) du Gabon ne se porte pas bien. Elle est en ébullition après les récents événements survenus en son sein.
Ce jeudi 16 mai dernier, la Ligue nationale de football féminin du Gabon tenait sa deuxième assemblée générale. C’était au Palais des Sports de Libreville, en présence de sa présidente, Odile André Ossawa. La question de l’organisation du championnat national de D1 et la présentation des rapports de la saison dernière étaient à l’ordre du jour de cette rencontre, à laquelle, prenaient par les délégués des 14 clubs de première division.
Il faut dire que sa création le 22 mai 2022, la Ligue nationale de football féminin (Linaffem) survit, car elle tire le diable par la queue, car elle fonctionne sans réel soutien de l’Etat via le Ministère des Sports. Les délégués ont fait observé que l’Etat a du mal à mettre les moyens à disposition de cette structure pour le rendre afin qu’elle puisse, organiser son championnat.
Cette absence de soutien financier et de considération de la part de l’Etat, a entraîné une accumulation de dettes, mettant en péril l’avenir de la Linaffem.
Au soir de cette assemblée générale, la président de la Linaffem a fait l’économie de cette rencontre qui s’est achevée sur note négative : « Nous avons eu des travaux très intéressants. Les procès-verbaux de l’Assemblée dernière, ont été validés. Nous avons eu donc le rapport d’activité qui a été aussi approuvé. Maintenant, nous sommes passés au bilan financier qui ne contient que des prêts de la part de la Linaffem parce que, nous n’avons pas eu de financement depuis le début de nos activités », déplore madame Ossawa.
Un sentiment d’abandon par les instances du football, soulignant que sans financement, il est impossible de relancer le championnat et de régler les dettes existantes.
Un autre point critique abordé lors de l’assemblée, la question du siège de Linaffem : « Nous n’avons toujours pas de siège. Nous avions déjà été installées à Agondjé, au stade de l’Amitié, mais nous sommes parties de là, parce qu’il y avait des problèmes d’électricité », relève la présidente Odile Andréa Ossawa, très déçue du traitement accordé au football féminin. Un football qui souffre pour le déplorer d’un manque de reconnaissance et de soutien. Et, la situation de la Linaffem, en est une illustration parfaite et frappante.
Conséquence, le championnat national féminin de première division, annoncé depuis plusieurs comme celui des hommes, est désormais incertain en raison de ce manque criant de financement. Face à cette situation, les présidents de clubs, appellent à une prise de conscience et à une action immédiate des autorités pour éviter que ce « bébé mort-né » ne disparaisse définitivement.