Le président de la République, Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, a reçu en audience à la présidence de la République, ce lundi 3 mai 2021, Franck Nguema le ministre des Sports, de la Jeunesse, chargé de la Vie associative, lequel était accompagné de Patrice Neveu, sélectionneur des Panthères du Gabon et de Pierre Aubame Yaya, manager général des Panthères. Au cœur des échanges, la préparation des coéquipiers de Pierre Eymeric Aubameyang pour les éliminatoires de la Coupe du Monde au Qatar dans un mois et en janvier pour la Can 2022 au Cameroun. Focus sur ces perspectives, le numéro un gabonais a quasiment ignoré l’affaire Kanga Guelor qui fait énormément de bruit sur la toile et dans les médias. Tout se passe comme si pour la première autorité du pays, le Kanga Gate n’est qu’un coup d’épée dans l’eau, un non-évènement et que les seuls sujets qui doivent alimenter l’actualité de la sélection s’articulent autour des prochaines échéances: La Can au Cameroun et les éliminatoires du mondial au Qatar.
DANS son roman intitulé “ L’insouciance ” , Karine Tuil écrivait, « La première manifestation du pouvoir, c’est le désintérêt pour tout ce qui n’en relève pas ». Le désintérêt, c’est la posture idiopathique et particulière révélatrice de la perception par la première institution du Gabon de l’affaire Kanga Guelor. Une attitude de laquelle transpire la sérénité du supporter numéro un des Panthères du Gabon et à travers laquelle, on peut aisément lire, en filigrane, le message lancé par le président de la République Ali Bongo Ondimba aux inconditionnels de la sélection nationale inquiets depuis le recours de la Fédération congolaise de Football (Fecofa). « Restez sereins, il n’en sera rien. Le Gabon sera bel et bien présent à la Can 2022 au Cameroun ».
C’est justement sur ce sujet, celui de la préparation de nos fauves pour cette compétition continentale et sur les éliminatoires à la Coupe du monde, que le chef de l’Etat a entretenu le ministre des Sports, de la Jeunesse, chargé de la Vie associative Franck Nguema, le sélectionneur nationale Patrice Neveu et le manager général des Panthères Pierre Aubame Yaya reçus en audience à la présidence de la République ce lundi 3 mai 2021.
Une attitude qui en dit long sur la teneur de la manœuvre désespérée de la Fecofa
Si on s’interrogeait sur l’issue et l’épilogue du recours introduit à la Confédération africaine de football par la Fecofa sur l’affaire Kanga Kaku Guelor, on l’a grandeur nature par l’intérêt qu’a accordé le président de la République, chef de l’Etat, à cette affaire de falsification supposée des document administratifs. Situation qui fait peser sur le Gabon, et donc sur sa sélection les Panthères du Gabon, le spectre d’une élimination à la prochaine coupe d’Afrique des Nations au Cameroun. Un intérêt presque inexistant, mieux, un désintérêt total. Un message à peine voilé qui en dit long sur la teneur de la manœuvre désespérée de la Fédération congolaise de football.
Pour preuve, le président de la République en recevant en audience ces personnalités du football gabonais hier, n’a eu pour seul intérêt que de rappeler les attentes des populations gabonaises pour la prochaine joute continentale et pour les éliminatoires de la Coupe du Monde qui se rapprochent à grands pas. « J’ai reçu ce lundi 3 mai en entretien le Sélectionneur de l’équipe nationale de football du Gabon, M. Patrice Neveu. Je lui ai réitéré mon indéfectible soutien et celui de la Nation toute entière pour la phase finale de la CAN 2021 et les qualifications pour la Coupe du monde 2022 », a déclaré Ali Bongo Ondimba sur sa page facebook.
Par cette sortie, nul besoin d’être un érudit pour comprendre que le « Kanga Guelor gate » n’est qu’une péripétie, une lubie de la fédération soeur de la République démocratique du Congo pour le numéro un Gabonais, dont les priorités restent, et c’est à souligner, la préparation des poulains de Patrice Neveu pour les prochaines échéances.
Un recours de la Fecofa frappé du sceau de l’infamie et de la mauvaise foi
L’espoir des supporters des Léopards du Congo réside dans le fait que le Gabon soit éliminé de la prochaine Can comme le prévoit l’article 47 du Règlement de la Coupe d’Afrique des Nations. « Pour toute erreur administrative, en matière d’enregistrement des joueurs, l’association nationale concernée sera suspendue de la participation à l’édition de suivante de la Can », a-t-on pu lire. Seulement en précisant au ministre des Sports de la Jeunesse, chargé de la Vie associative que le cap est donné sur la préparation des Panthères pour la Can et les éliminatoires du mondial au Qatar, en se désintéressant de l’affaire Kanga Guelor, le président de la République adresse un signale fort.
Pour ce dernier, sans aucun doute, « le Kanga Guelor Gate » est un non-évènement. Si telle est la posture du chef de l’Etat, alors les Gabonais peuvent dormir tranquille. Ce d’autant plus comme l’a précisé Franck Nguema au micro de la presse présidentielle, « il n’y avait aucune preuve probante et incontestable de la nationalité de Monsieur Kanga Kaku Guelor ».
Une analyse proche de celle faite par le journaliste sportif Freddy Koula Moussavou qui sur sa page facebook commentant l’audience accordée par le président de la République au responsable de la sélection, se dit très confiant. « Au-delà de la lutte médiatique imposée dans l’affaire Kanga Guelor, après la brillante qualification du Gabon à la CAN, c’est désormais une « guerre diplomatique » dans laquelle sont engagées les autorités gabonaises, tellement les enjeux sont énormes pour le Gabon, qui a investi énormément d’argent et de ressources pour cette qualification MÉRITÉE », a-t-on pu lire.
« A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire »
Le concerné himself, Kanga Kaku Guelor qui vient d’être sacré champion de Serbie avec son club, l’Etoile rouge de Belgrade s’est également exprimé sur la question dans une déclaration empreinte de conclusion et qui met fin au débat. « Je n’ai ni acte de naissance, ni carte d’identité, ni passeport délivré par la République Démocratique (RDC). Je reste serein face aux allégations de la Fecofa », a-t-il rassuré.
Tous les signaux sont donc au vert s’agissant de cette affaire. Les Gabonais doivent donc emboîter le pas au Chef de l’Etat en tournant la page de ce feuilleton alimenté et initié par les fourberies et les insinuations calomnieuses d’une fédération en mal de succès et de confiance. Une fédération qui n’assume pas son échec cuisant dans les phases de qualification à la Can dans une poule dont elle était pourtant favorite. Une fédération qui, manifestement, préfère se réfugier, toute honte bue, dans une procédure à l’infamie manifeste qui cache difficilement son mal être et sa petitesse d’esprit.
Les autorités congolaises et les fans des Léopards auraient donc mauvaise grâce à ne pas s’inspirer de cette citation de Pierre Corneille qui dans son œuvre, Le Cidre, écrivait « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». Dit autrement, quand on triomphe d’une situation sans avoir rencontré de résistance ou de difficulté, la victoire est dénuée de mérite. La République Démocratique du Congo gagnerait à faire les états généraux de leur football et à pointer du doigt les vrais problèmes au lieu de se vautrer dans la mauvaise foi en s’illustrant dans des manœuvres dilatoires qui ne font pas prospérer le football africain.