L’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon (Anfpg) a tenu ce lundi  14 mars 2022 à son siège une rencontre avec ses membres. Objectif de celle-ci, avoir les avis des footballeurs quant à l’annonce faite par le ministre des Sports de relancer les championnats nationaux de première et de deuxième division.

Cette rencontre du bureau directeur de l’Anfpg et les délégués des footballeurs a permis aux deux parties de discuter sur la possible reprise du National-Foot 1 et 2 en arrêt depuis le 14 mars 2020 pour des raisons de crise sanitaire et qui pourrait reprendre le « plus tôt possible », selon le ministre des Sports Franck Nguema.

 Cet échange entre le bureau exécutif de l’Anfpg et ses membres a tourné sur plusieurs points cruciaux autour du footballeur gabonais réduit à la précarité depuis deux ans. Désormais informés de la volonté des autorités gouvernementales a relancé le championnat national, Stéphane MNdoumba footballeur dans un club de la place s’interroge : «La question que nous nous nous posons est celle savoir cette reprise est dans quel objectif ? Et dans quelles conditions le championnat va reprendre ? », veut-il savoir interrogé. Parce que-il-dit, « Nous ne voulons plus retombés dans les mêmes travers ». Des interrogations qui méritent des réponses claires.

Pour ce qui est de la reprise du National-Foot, les acteurs ont remis au goût du jour un problème pendan : les arriérés de salaires des saisons sportives 2016-2017 ; 2017-2018 ; 2019-2020. Selon le communiqué du principal syndicat des footballeurs du Gabon, les joueurs exigent « le règlement intégral de ces dettes avant la reprise, une démarche qui devrait aider les joueurs à rentrer dans leurs droits et trouver une issue définitive à ce problème ». Autre condition posée par les joueurs, la signature d’un protocole d’accord préalable entre la Ligue nationale de football (Linaf), l’Association des clubs professionnel de football (ACPF) et l’Anfpg mentionnant le respect certaines conditions.

Parmi ces exigences, on peut citer l’application du contrat standard validé par toutes les parties et dont la durée varie entre et 5 ans, « conformément au règlement FIFA du statut et transfert des footballeurs » ; la mise en place d’une commission médicale qui devra décider sur les examens médicaux adaptés à la reprise et suivre l’effectivité. En effet, l’Anfpg et ses membres précisent que « cette commission devra être composée des représentants de la Linaf, de l’Acfp, l’Anfpg et de médecins sportifs indépendants ».

La question du déroulé du championnat a été longuement disputée au cours de cette « rencontre-écoute-action », à ce sujet il ressort que les footballeurs qui sortent de deux ans d’inactivité, ont tablé pour « l’organisation d’un championnat avec un calendrier respectant un programme d’une journée par semaine ; et deux pauses de 5 minutes par mi-temps durant les six premières journées de championnat ».

En conclusion, dans le souci de la protection socioprofessionnelle des footballeurs après deux ans sans activités et sans accompagnement l’Association nationale des footballeurs professionnels du Gabon que dirige Rémy Ebanéga tient au « respect de ces points nécessaires pour assurer une meilleure reprise ». Selon l’Anfpg le respect de ces conditions posées par ses membres permettra ainsi de « répondre à la volonté du Ministre des Sports de mettre le footballeur au centre de cette décision de reprise ».