Crainte des eaux, absence d’infrastructures : les défis de la natation au Gabon

Crainte des eaux, absence d’infrastructures : les défis de la natation au Gabon

LIBREVILLE, 29 décembre (CLUB SPORT+)-Dans une interview accordée à l’Union, le président de la Fédération gabonaise de natation (FEGANA), Stéphane Soami Mabiala, a retracé les difficultés auxquelles cette discipline est confrontée au Gabon.

Il cite, entre autres facteurs contribuant au désintéressement envers ce sport : les difficultés de communication avec les autorités, l’appréhension des eaux chez plusieurs, le manque d’infrastructures dédiées à la pratique de ce sport, et la jeunesse de la Fédération, créée seulement en 2014.

Les facteurs bloquants sont les suivants :  « (…) La crainte des eaux, avec le nombre élevé de noyades dans l’arrière-pays et ailleurs (42 décès en 2020). Il y a aussi le manque d’infrastructures publiques dédiées à la natation. Nous voulons relever ces défis qui sont en réalité des opportunités, sensibiliser sur l’importance de la natation pour la société, le tourisme, et l’économie (…) Les Gabonais ont du talent, comme en témoignent les 5 médailles obtenues par Lacour aux derniers Championnats d’Afrique zonaux. Pour moi, l’essentiel est de fournir des installations de qualité dans les écoles, lycées et collèges, et d’introduire la natation dans les programmes scolaires », a indiqué Stéphane Soami Mabiala.

Avec une centaine de nageurs licenciés, le président fédéral a exprimé son ambition de doubler ce chiffre l’année prochaine, pour une discipline encore plus visible.

Ainsi a-t-il dit : « Nous voulons des opportunités d’échanger avec les autorités sur la nécessité de mettre en place une politique sportive nationale qui intègre la participation de la jeune population, avec pour objectif, sur 10 à 15 ans, de produire des champions. Il est important de transmettre les rudiments de la gestion de projets aux ligues et aux clubs. La performance est souvent liée à un ensemble de facteurs techniques, matériels et humains. Les ligues et les clubs doivent être pourvus de managers, pas seulement de maîtres-nageurs et de coachs », a-t-il précisé.

La Fédération est confrontée à un problème d’infrastructures notamment les piscines.

Et de conclure sur son bilan : « En sept mois d’exercice (il a été élu en mai 2024 NDLR),  nous avons réalisé plusieurs actions significatives dont la participation aux JO de Paris-2024 avec une première place en série de 50 m nage libre chez les dames de Lacour, bien que non médaillée; la participation de nos nageurs à la Traversée Dakar-Gorée en septembre dernier; la remise de matériel à la Ligue de natation de l’Ogooué-Maritime; la participation aux Championnats d’Afrique Zone 2 à Accra, au Ghana, où Lacour a obtenu 5 médailles (deux d’argent et trois de bronze); l’organisation de l’Open Water Clinic du 1er au 3 novembre à Libreville; et la participation aux Championnats du monde en petit bassin du 10 au 15 décembre dernier à Budapest. Malgré cela, force est de constater que la natation dans notre pays n’attire pas les foules, alors que le Gabon est entouré de nombreux cours d’eau ».

Categories: Autres Sports, Natation

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