Libreville, 05 avril 2024 (CLUB SPORT+)-Le milieu défensif international gabonais, s’est confié à nos confrères de L’Union dans une interview à cœur ouvert, dans laquelle il parle de la gestion de l’équipe depuis l’arrivée de Thierry Mouyouma, successeur de Patrice Neveu.

Chez les Panthères du Gabon depuis 2011, année de sa première cape, André Biyogo Poko fait partie des cadres de la sélection nationale du Gabon. Un joueur dont le sens de la générosité dans l’effort, n’est plus à démontrer lorsqu’il s’agit de défendre les couleurs de son pays le Gabon. Mais depuis que Thierry Mouyouma a pris les rênes du Onze national, l’ombre de l’ancien joueur de l’Union Sportive de Bitam (USB) et des Girondins de Bordeaux n’a plus été aperçu dans la tanière des Panthères du Gabon.  

Déjà cinq rencontres que le nouvel homme fort des Panthères du Gabon officie sans Poko, qui évolue depuis la saison dernière du côté d’Israel, sous les couleurs de Givia ha Medina.

Constaté par Thierry Mouyouma après les deux contres performances des Panthères lors de la dernière journée Fifa, ponctuées par une défaite (3-0) face au Sénégal et (1-1) contre la République du Congo, André Poko s’est lâché.  Thierry Mouyouma qui ne veut visiblement pas avoir à faire à certains cadres qu’il estime un peu gênants, André Poko reste, ne cache pas ses intentions de revêtir la tunique nationale.

Les choix de Mouyouma pointés du doigt

Favorable au retour des cadres, Poko garde visiblement un mauvais souvenir des deux dernières sorties des Panthères. « Je n’ai rien contre les nouveaux venus, car je l’ai été un jour, mais je pense que chaque chose à son temps », déclare-t-il à propos de certains nouveaux convoqués par Mouyouma dont le niveau reste, encore à parfaire pour prétendre à l’équipe fanion. « Beaucoup ont montré ce qu’ils avaient dans le ventre, mais cela n’est pas comparable à un stade ou l’amitié est en jeu. Il y a encore du chemin à faire pour eux et même pour moi, car chaque jour j’apprends encore », tranche-t-il.

Autrement dit, l’ex joueur des Girondins de Bordeaux trouve le niveau de certains nouveaux joueurs moyen, donc ne méritent pas encore la sélection nationale A. Il n’a pas tort. Les rencontres face aux Lions de la Teranga et les Diables rouge ont été révélatrices.

Attaché à son pays, le milieu de terrain s’adresse interpelle implicitement Thierry Mouyouma  : « Nous sommes dans une ère nouvelle, il faut faire les choses bien et juste pour le bien de la nation, pour les couleurs que l’on défend ».

Rencontre Mouyouma-Aubameyang 

Mouyouma qui a finalement effectué le déplacement à Marseille pour rencontrer Pierre-Emerick Aubameyang (PEA) après l’avoir ignoré lors des deux premières journées des éliminatoires de la Coupe du Monde et des deux derniers matchs amicaux, André Poko s’est prononcé sur cette affaire : « Honnêtement, tous les Gabonais et moi, nous nous demandions pourquoi cela n’avait pas été fait auparavant ».

Se réjouissant du face-à-face entre Mouyouma et PEA, Poko préfère retenir l’essentiel : « Étant donné que c’est fait, c’est le plus important. S’il y avait un souci ou des incompréhensions, je pense que tout a été réglé, c’est le plus important », précise-t-il.

Après cette rencontre avec le meilleur joueur en activité de Ligue Europa, le sélectionneur national du Gabon, est également rentré en contact avec Poko pour une prise de contact comme le qualifie d’ailleurs le joueur, qui se réserve d’échanger clairement au moment venu avec le technicien gabonais.

Poko donnera ses conditions pour un retour

A la question de savoir s’il est disposé à retour en sélection, le Gabonais rappelle que c’est depuis 2011 qu’il défend les couleurs de son pays et qu’il n’a jamais songé à arrêter tant que son corps le lui permet. Mais cela dépend aussi des hommes qui sont à la tête de la sélection nationale, a-t-il fait savoir.

La prise de contact de Thierry Mouyouma, qui il faut le dire, est une façon de faire les yeux doux au joueur, Biyogo Poko annonce déjà les couleurs : « Si je suis convoqué, à ce moment-là, je prendrai mon téléphone et je dirai dans quelles conditions j’honorerai à ma convocation, car de la même manière j’ai des devoirs, de la même manière, j’ai des droits. Donc, au moment venu, j’échangerai avec le sélectionneur ».

Affaire à suivre…