Libreville, 01 mars 2024 (CLUB SPORT+)-Opposé à la Guinée Equatoriale dans une double confrontation comptant pour les préliminaires de l’Afrobasket 2025, le Gabon s’est qualifié hier jeudi, sur le fil à rasoir d’un point d’écart sur l’ensemble des rencontres (105-104) après une défaite inquiétante au match retour (39-46).

Que ce fut difficile et laborieux pour les hommes de Wilfried Dongo, sélectionneur national des Panthères du Gabon version balle orange. En effet, après leur victoire au match aller (66-58), mercredi dernier à Malabo, la sélection du Gabon, recevait à son tour, le même adversaire pour la dernière manche, avec l’optique de bien finir cette expédition chez le voisin.

Avec une équipe composée uniquement de deux joueurs internationaux, contrairement au Nzalang Nacional qui ne s’est pas fait priver de mettre à contribution cinq « expatriés » évoluant en D2 espagnole et italienne, les Panthères du Gabon qui avaient déjà montré les signes de faiblesses au premier acte, ont été dominées par une équipe équato guinéenne plus convaincante dans le jeu.

Devancés au marquoir sur les quatre quarts-temps, les basketteurs gabonais impuissants, ont courbé l’échine (46-39), mais se qualifient grâce au score cumulé 105-104. L’illustration parfaite de cette défaite, sont les seuls trois points inscrits au dernier quarts-temps par Larry Essono Mvé. Au regard du résultat étriqué, on peut clairement dire que le Gabon était proche d’une désillusion à Malabo.

Si on peut se permettre de retenir l’essentiel, la qualification ; cette double confrontation a été révélateur. Elle a permis de mettre à nu les insuffisances de cette équipe du Gabon qui a intérêt à faire mieux, prochainement, au risque, de connaître le même sort d’il y a un à Yaoundé.

Après cette prestation moyenne, le casting opéré par la direction technique nationale et du staff technique est pointé du doigt. On reproche à Jean-Christophe Oniane et Wilfried Dongo de s’être limités qu’à la ligue de l’Estuaire pour confectionner leur liste, fermant « volontairement » les yeux sur les ligues du Haut-Ogooué et l’Ogooué-Maritime qui, disposent pourtant de bons joueurs.

Cette mauvaise prestation bien que soldée par une qualification in extremis, les Panthères du Gabon ont évolué sans un réel meneur de jeu. Trecy Ndong, Andy Ndoh, et Junior Boussougou sensés joués ce rôle, n’ont pas été à la hauteur.

Du coup, le capitaine Larry Essono Mvé, ailier fort de métier, s’est retrouvé à sauver les meubles au poste de meneur de jeu. Conséquence, un déséquilibre sur le système de jeu mis en place par Wilfried Dongo. Autre carence technique et tactique, l’absence d’un ailier shooter, et des problèmes de repositionnement défensif, a-t-on constaté sur les deux matchs.

Le Gabon qui s’en sort dans un trou de souris, hérite de la poule C des éliminatoires. Un groupe composé du Sénégal, Rwanda et le Cameroun. Mais face au jeu produit contre le Nzalang Nacional, considéré comme « petit poucet de la zone 4 », on peut s’inquiéter de l’avenir des Panthères du Gabon pour la suite de la compétition.

Il revient à Wilfried Dongo et son staff technique de gommer les carences constatées, pour espérer sortir la tête de l’eau à la phase éliminatoire dans une poule très élevée au regard des forces en présence. Les renforts des joueurs évoluant à l’hexagone et aux Etats-Unis comme Christ Silva Obame, seront d’un apport de taille pour aborder ces éliminatoires avec beaucoup de sérénité. Ala Fédération gabonaise de basketball de formuer le vœu auprès du ministère des Sports afin que les « vedettes » soient de la partie, peu importe les coût de cette opération.

Si au football l’Etat arrive à payer des billets d’avion pour Denis Bouanga et Aaron Boupendza qui évoluent aux Etats-Unis, il revient au ministère des Sports de faire de même pour Christ Silva et les autres.