Jeux Olympiques Paris 2024 : « Rien est fait pour la participation du Gabon » à six mois de la compétition
Libreville, 04 janvier 2024 (CLUB SPORT+)-C’est le flou total autour de la participation du Gabon aux prochains Jeux olympiques qui se tiendront dans la ville de Paris en France, dans exactement six. Relève le président du Comité national olympique du Gabon (CNOG), Crésant Pambo.
La magnifique ville de Paris, accueillera les XXXIIIème Jeux Olympiques du 26 juillet au 11 août 2024. Sont attendus à cette grande compétition sportive 10 500 athlètes venus des quatre coins du monde. Mais pendant que d’autres nations ont bouclé les conditions relatives à leur participation, côté gabonais, c’est le flou artistique à six mois des jeux.
En effet, dans une interview accordée au Quotidien L’Union, le président du Comité national olympique du Gabon (CNOG) Crésant Pambo a fait des révélations graves qui pourraient compromettre la participation du Gabon s’y rien est fait dans les semaines qui suivent. Etonnant pour un pays qui veut s’inscrire dans le gotha des grandes nations sportives.
«À six mois des Jeux olympiques de Paris, rien est fait, déclare-t-il. Il y a un certain nombre de choses qui auraient dû être réalisées depuis deux ans mais en vain. En dehors des sportifs qualifiés, qui iront aux JO ? Où logeront-ils ? », S’interroge Crésant Pambo. Et de rappeler que plusieurs pays ont réservé pour leurs délégations des chambres il y a deux ans.
La ville de Paris saturée: le Gabon devra chercher des logements ailleurs
Alors que la compétition se déroulera à Paris, nous apprenons du président du CNOG que « sur Paris il n’y a plus de logement. Même à Reims c’est difficile ». Une situation qui aurait pu être évitée selon Crésant Pambo : « En 2022, j’avais déjà attiré l’attention de l’ancien régime sur cette situation. Des promesses ont été faites mais au finish rien n’a bougé. À ce jour, je ne sais pas si le ministre des Sports sera à Paris avec sa délégation. C’est le flou à tous les niveaux ! Au niveau des billets d’accès au stade tout est vendu. Comment les non-accrédités feront-ils pour avoir accès aux différents sites des Jeux ? Encore une autre interrogation », regrette l’ancien président de la Fédération gabonais de natation.
Si certains observateurs estiment que le Gabon peut se passer de cette compétition planétaire et que l’argent qui sera dépensé par l’Etat, peut être orienté dans les projets structurants dont le Gabon a besoin en ces temps de transition au sommet de l’Etat, le patron de l’olympisme n’est pas de cet avis et, donne les raisons. «Nous y allons, non seulement pour le sport, mais pour vendre l’image de notre cher pays, à travers le Club olympique qui vendra la destination Gabon olympique ».
Pour ce faire, le Comité national olympique projette de mettre en place, une maison d’hôte qui sera installée en région parisienne en marge des Jeux olympiques et dont la mission sera d’être la vitrine du Gabon et le siège des opportunités qu’offre le Gabon. Voilà un projet qui devrait intéresser les autorités gabonaises notamment le ministère du Tourisme et celui de la Culture et des Arts dont André Jacques Augand a également la charge.
Pour montrer l’importance du « Club olympique du Gabon », M. Pambo explique que sur le plan économique, il s’agira de créer de la visibilité sur les potentialités du Gabon avec pour objectif final précise-t-il de « nouer des partenariats entre nos entreprises et celles installées en France. Donc la possibilité pour nos entreprises de se faire connaître »
Au-delà de cet aspect marketing, le Comité national olympique compte profiter de cette exposition pour susciter le retour au pays de nombreux talents gabonais de la diaspora. Le tout grâce à un programme d’accompagnement.
Comme il est de coutume, les chefs d’Etats des pays participatifs sont souvent invités par les comités d’organisations. Et à Paris, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema y sera. Confirme déjà Crésant Pambo. Ce sera en effet, une occasion pour le chef de l’Etat, gabonais de rencontrer ses compatriotes vivants en France.
Et pour réaliser tout ce que vient de présenter le président du Comité national olympique, l’Etat doit débloquer la somme de 1, 5 milliards de francs CFA. Une somme qui semble énorme.
A ce sujet, le patron de l’olympisme au Gabon répond sèchement : « Deux matchs des Panthères c’est environ ce montant. Mais ici il s’agit du sport, de l’économie et de la culture. Nous allons également vendre aussi la destination touristique Gabon. Imaginez les retombées ! Maintenant si les autorités estiment que c’est onéreux, nous n’irons qu’avec les rares athlètes qualifiés. Paris est une véritable opportunité pour le Gabon, ses entreprises, la culture et le tourisme ».
Malgré les retards accusés dans l’organisation, Crésant Pambo se remet désormais au chef de l’Etat un passionné de sport, qui selon lui a, « une vision pour notre pays. Y a qu’à regarder ce qu’il a fait du Gabon en l’espace de trois mois ».
Le CNOG qui a besoin des investissements pour dérouler son programme pour les JO, son président sollicite l’approbation du chef de l’Etat pour lancer ce projet ambitieux et bénéfique pour le Gabon.