Capellogate : Encore 48 heures de garde à vue pour Pierre Alain Mounguengui au B2

Capellogate : Encore 48 heures de garde à vue pour Pierre Alain Mounguengui au B2

Libreville, 25 avril 2022(CLUB SPORT+)-Gardé à vue depuis le  21 avril dernier dans les locaux de la tristement célèbre Direction de la contre ingérence et de la sécurité militaire (DCISM), dans le cadre de l’affaire d’abus sexuels supposés sur des footballeurs mineurs au Gabon,  le président de la Fédération gabonaise de football (Fégafoot), Pierre Alain Mounguengui (PAM) pourrait passer trois jours supplémentaires dans les locaux de cette unité militaire. 

Visiblement, la hiérarchie de la redoutable Direction de la contre ingérence et de la sécurité militaire, communément appelée B2, n’entend pas abréger les souffrances de Pierre Alain Mounguengui, président de l’instance faîtière du football gabonais en garde à vue depuis cinq jours pour « nécessité d’enquête». Il était supposé y être entendu sur l’affaire supposée du réseau de pédophilie qui secoue le monde sportif gabonais, et particulièrement le football. Aux dernières nouvelles, celui qui est désormais considéré comme un “prisonnier électoral” devrait encore passer 48 heures à la DCISM, puisque sa garde à vue a été prolongée ce lundi  ce lundi 25 avril. Elle pendra ainsi fin le mercredi 28 avril.

Auditionné depuis le jeudi 21 avril 2022, le patron du football gabonais est parait-il accusé d’avoir couvert ce réseau de pédophilie. Des accusations balayées d’un revers de main par ce dernier lors de la confrontation qu’il a eu avec l’ancien international gabonais Parfait Ndong, lequel prétend l’avoir saisi sur les abus sexuels sur mineurs, notamment au sein de la Ligue de football de l’Estuaire.

Cette garde à vue prolongée par les élements B2 suscite des interrogations et finit par donner raison à ceux qui soutiennent la thèse d’un complot contre Pierre Alain Moungunegui, dans l’unique but de lui faire accepter de force ce dont on lui reproche à tort.  En effet, selon l’article 50 du Code de procédure civile, « la garde à vue est de 48 heures, et peut être renouvelée une fois de 48 heures, mais seulement par autorisation écrite du procureur de la République. En cas de crime qualifié, flagrant ou assimilé, la garde à vue peut être portée à 8 jours par décision du procureur de la République (article 61)».Pierre Alain Mounguengui est-il auteur d’un crime qualifié ou assimilé pour que sa garde à vue soit ainsi prolongée? Est-ce réellement le procureur de la République qui a prolongé cette garde à vue ? Autant de questions qui méritent des réponses claires.

PAM qui est à son cinquième jour de privation de liberté a déjà passé 120 heures dans les locaux du B2. C’est-à-dire, très au-dessus des 96 heures prévues par la loi gabonaise en matière civile. Selon une source judiciaire, le B2 qui a visiblement un fonctionnement à part, comme si l’on était dans un autre Etat, ne considère pas les jours du weekend dans le décompte des jours de garde à vue. Très étonnant.

Seul point positif de cette journée du lundi 25 avril, la visite de Me Pie Makanga, avocat de la Fédération gabonaise de football qui a pu rencontrer le président fédéral. L’on se rappelle que l’avocat de PAM a été interdit pendant deux jours (vendredi et samedi) de rendre visite à son client, sous prétexte que les avocats ne rentrent pas au B2.

Categories: FEGAFOOT, Football, Justice

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