Depuis sa prise de fonction à la tête de la Fecafoot, l’ex international camerounais fait face à de multiples harcèlements de fans en quête d’aide, tous les matins à son arrivée au travail.
Plus de 100 jours que le phénomène perdure. Comme chaque matin depuis le 12 décembre 2021 (au lendemain de l’élection à la présidence de la Fecafoot, ndlr), l’entrée du siège de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), au quartier Tsinga à Yaoundé est inondé de monde ce mercredi 23 mars. Arrivée dans les premières heures de la journée, chacun cherche la position idéale qui lui permettra de ne pas passer inaperçue lorsque Samuel Eto’o, « l’envoyé de Dieu » comme ils l’appelle effectuera son entrée. Une quête du positionnement parfait qui vire très rapidement vers des tiraillements : « Na Caterpillar go move me for her ! », scande une dame du 3e âge présente sur les lieux et bousculée par les plus jeunes. Ce vacarme ne laisse pas indifférent, les agents de sécurité de l’immeuble siège de l’instance faîtière du football local, qui sont obligés d’écourter leur sommeil pour essayer de faire régner l’ordre, mais en vain.
Une fois le véhicule du nouveau patron de la Fecafoot repéré au loin, ladite foule se met en liesse et bonjour la bagarre avec les éléments de la sécurité, qui doivent permettre à ce que l’ex capitaine des Lions indomptables du Cameroun regagne son bureau sans aucun heurt. « Ce que vit Samuel Eto’o depuis sa prise de fonction à la Fecafoot est inédit et ça devient insupportable », fait savoir un employé de la maison ayant requis l’anonymat. « Il s’agit des personnes qui viennent demander soit de l’aide financière soit du travail qui n’a rien à voir avec le football », poursuit notre informateur qui conclu en indiquant que « il est très difficile pour nous (le personnel de la Fecafoot, ndlr) de travailler avec tout ce bruit causé par ces personnes. Toute chose qui fait en sorte que parfois Eto’o essaye de faire son possible pour aider ces gens en récupérant au pif quelques dossiers ». S’agissant de la suite réservée à ces dossiers par le président de la Fecafoot, jusqu’ici aucune information n’a filtrée, même pas du côté de ces demandeurs d’emplois.
RÉPUTATION
Si l’on peut s’accorder avec cet internaute qui écrit sur sa page Facebook : « Mes chers Camerounais, Samuel Eto’o n’est pas à la Fecafoot pour finir le chômage et la pauvreté au Cameroun », il faut aussi reconnaître que la renommée du meilleur buteur de l’histoire de la Coupe d’Afrique des nations (Can) s’est également érigée autour de sa générosité extrême à l’endroit des personnes démunies, dont le dernier cas remonte au 24 janvier dernier, où le président de la Fecafoot avait reçu dans son bureau à Tsinga, une jeune fille malvoyante et avait promis de lui venir en aide dans son activité artisanale. Et depuis lors, l’étau s’est resserré sur Eto’o avec des demandes d’aide qui n’en finissent plus.
Pour rappel, lorsqu’il était encore en activité, Samuel Eto’o avait décidé d’immoler ses primes de matches en équipe nationale pendant 10 ans afin de soutenir la prise en charge des malades dans les hôpitaux publics.