Gabon : Valdo-Valère Biyogho dénonce le « coma inespéré de la Fégacy » et propose un comité ad hoc
Libreville, 11 mars 2024 (CLUB SPORT+)-Figure bien connu su monde du vélo du Gabon, Valdo-Valère Biyogho Bi Zué a fait parler son cœur au cours d’une déclaration qui met en évidence les problèmes qui minent le cyclisme gabonais et sa fédération dirigée d’une main de fer par Maurice Nazaire Embinga. Pour sortir la petite reine de gabonaise de sa léthargie, le sociétaire du Vélo Club d’Oyem propose la mise en place d’un Comité ad hoc.
La Fédération gabonaise de cyclisme (Fégacy), fait partie des associations qui méritent une attention particulière du ministère des Sports, en raison de son état actuel. Dirigée par l’octogénaire Maurice Nazaire Embiga, la Fégacy se trouve dans une léthargie qui ne dit son nom. Du bureau fédéral, jusqu’aux ligues et dans les clubs, tout est à reconstruire. Étonnant pour une discipline qui suscite intérêt et passion. Malheureusement, la seule fois qu’on entend parler de cyclisme, c’est pendant la Tropicale Amissa-Bongo. Un drôle de fonctionnement.
Face à cette situation dommageable pour cette discipline qui manque d’un véritable manager, Valdo-Valère Biyoghe Bi Zué, sociétaire du Vélo Club d’Oyem, au cours d’une déclaration à la presse, a dénoncé cet état de fait. En se posant la question qu’est devenue la Fégacy ?, Valdo-Valère Biyogho répond « la Fédération gabonaise est plongée dans un coma profond depuis que Maurice Nazaire Embinga en est le patron ». Un constat qui saute aux yeux, et partagé par les acteurs et observateurs du cyclisme.
Embinga, une épine dans la roue de la Fégacy
En tant qu’acteur et au nom des cyclistes qui souffrent et préfèrent se résoudre au silence de peur de subir des menaces et des intimidations du président fédéral, Valdo-Valère Biyogho Bi Zué ne mange pas de ce pain. Le cycliste, a une nouvelle fois, pris la parole : « Depuis que Maurice Nazaire Embinga a, usurpé le pouvoir de président fédéral, notre sport se trouve dans un coma inespérable. En tant qu’acteur du vélo et au nom des cyclistes, on ne peut pas rester silencieux face à ce drame, puisqu’il en est un. Aucun acteur, peu importe la discipline, n doit être complice face à cette situation. Encore lorsque la discipline est en train de mourir. Cette situation devrait encore, nous interpeler, quand l’acteur ne pratique pas sa discipline », soutient-il.
Les cyclistes gabonais qui sont à plus de cinq ans sans compétition domestique organisées par la fédération, M. Biyogho Bi Zué a l’impression que les acteurs ont commis un crime, en choisissant de pratiquer le vélo et d’en faire une passion. Sans langue de bois, le seul responsable aux problèmes qui minent cyclisme est, selon notre interlocuteur, Maurice Nazaire Embinga un homme qui ne connait pas la politique du vélo.
L’immixtion de la politique
Pour Valdo-Valère Biyogho Bi Zué, outre le manque de management de Maurice Nazaire Embinga, la Fédération gabonaise souffre aussi, d’une forte immixtion du politique, ce qui a d’ailleurs occasionné l’arrivée inattendue de l’actuel président à la Fégacy.
Les propositions de sortie de crise
Pour que la Fégaccy sorte de son « coma profond », le coureur gabonais interpelle directement le ministre des Sports, André Jacques Augand, et propose la mise en place d’un comité ad hoc qui aura pour mission de réorganiser la fédération de la base à l’échelle (clubs, ligues et bureau fédéral) jusqu’à l’organisation d’une nouvelle élection à la tête des ligues provinciales et du comité exécutif central.
La Tropicale Amissa-Bongo : un moyen de pression pour Embinga
Réélu en 2021 dans les conditions ubuesques, anti-démocratique avec un score à la soviétique, Maurice Nazaire Embinga, a montré dès son premier mandat qu’il n’est pas l’homme qu’il faut à la Fédération gabonais de cyclisme. Tant, le natif d’Okondja n’a aucune ambition pour le cyclisme gabonais, mais ne parle que de celui-ci à quelques mois de la Tropicale Amissa-Bongo. Une compétition qui n’apporte rien au cyclisme local, mais que le président de la Fégacy utilise pour régler ses comptes à tous les athlètes en activité qui osent le défier comme Valdo-Valère Biyogho Bi Zué.
Ce qui explique le silence complice de tous ces cyclistes en activités et dirigeants qui, veulent se donner une bonne image auprès du président fédéral au détriment de leur avenir et de leur discipline.
Au moment où le Gabon est dans une transition politique, le sport ne peut rester en marge de cette transition. C’est l’occasion propice, aux autorités de doter du Gabon d’un plan de développement du sport qui devra avoir notamment un chapitre consacré au fonctionnement des fédérations sportives.